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Alain Dubos : "Le secret du docteur Lescat"

Par Schlabaya

null Le mot de l'éditeur : "Des secrets, l'officier de santé Germain Lescat en connaît beaucoup : sur lui-même et ses enfants, sur la médecine qu'il pratique et l'eau-de-vie qu'il fabrique. Sur Clélie aussi, une jeune aristocrate autrefois sauvée par lui, qui vient hanter sur le tard sa vie. La découverte d'une sordide affaire d'avortement chez des ouvriers vendangeurs va conduire Lescat à renouer les fils de sa propre histoire au long d'un nécessaire et parfois douloureux voyage."

Nous sommes dans l'Armagnac, au début du XXème siècle. Le docteur Lescat est un officier de santé qui a, jadis, servi dans l'armée française lors de la sanglante guerre de Crimée. Il partage son temps entre ses malades, pour lesquels il se dévoue sans compter, la distillation du vin d'Armagnac dont il est un grand amateur, et sa maisonnée, qu'il néglige quelque peu. Cette même année, alors que sa santé est chancelante et qu'il se fait vieux, les événements vont se précipiter. Il va être mélé à une sombre affaire d'avortement, vivre une tendre idylle avec la charmante Clélie, une aristocrate mal mariée, et se rapprocher sur le tard de ses trois enfants. Avec ses deux fils, les rapports, d'abord difficiles, vont s'apaiser. L'un d'eux, qui se destine à la médecine, suit les cours des plus éminents savants et considère déjà son père comme une vieille barbe. Quant à l'aîné, il revient d'Extrême-Orient - où il a servi dans l'armée - désabusé et rongé par la syphilis... Avec sa fille encore adolescente, qui lui en veut de l'avoir longtemps ignorée, il finira par développer une belle complicité autour de leur passion commune pour la distillation.

Dans ce roman, Alain Dubos décrit superbement sa région, et dépeint avec subtilité le portrait d'un homme en proie à la maladie, à la vieillesse et aux remords, faisant le bilan de sa vie passée... Une réflexion intéressante sur l'humanisme, la force des liens familiaux, la culpabilité, et la possibilité qui nous est donnée de nous amender.

(Et  si vous vous demandez pourquoi les enfants de Germain Lescat n'ont pas de prénoms, sachez que cette lecture date de l'automne dernier et que je les ai oubliés...)


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