Le hasard (qui décidément fait bien les choses), nous a fait rencontrer hier Frédéric Beigbeder, durant une petite fête organisée autour de la revue Bordel, que Stéphane Million (créateur des éditions éponymes) et lui ont co-créée.
Et si nous vous reparlerons prochainement de cet éditeur qui compte déjà 12 auteurs à son catalogue, c'est sur Fred que nous nous sommes penchés. Et pour s'assurer de révélations sérieuses, nous avions envoyé deux tueuses dont les techniques de torture à base de champagne ne laissaient aucune chance au pauvre Fred...
C'est ainsi que l'on apprend l'arrivée d'une suite de Au secours pardon, mais « comme j'ai un peu tué Octave à la fin de ce livre », explique Frédéric, « je vais plutôt remonter dans le temps et écrire quelque chose qui se déroule avant », répondit-il avec un sourire malicieux. Sympa. Mais en attendant ? « Eh bien, j'ai un livre qui sort en août, pour attendre... », sourit l'homme à barbe, piégé sous le charme de nos espionnes.
Puis, comme prévu, il se laisse aller à quelques confidences, sur la création littéraire : « C'est quand ça devient difficile que l'on est auteur. Seuls les mauvais auteurs ne se rendent pas compte de cette difficulté d'écrire : pour eux c'est tout simple. Évidemment, ce qu'ils écrivent est mauvais. Seuls les mauvais auteurs écrivent sans éprouver de difficultés. » Implacable.
Et de reconnaître qu'il retravaille beaucoup ses textes, loin de cette impression de facilité ou de premier jet qu'il peut donner... « Il faut réfléchir un peu et comprendre qu'on ne s'improvise pas auteur, ou cinéaste. Avoir une caméra ne fait pas de soi un réalisateur : il faut avoir vu et vu des films, réfléchi, éprouvé, à la limite tout regardé et s'observer en faisant preuve d'humilité avant de démarrer. »
Conseils bien enregistrés, Fred, on fera passer le mot...