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Le Modem et les medias

Publié le 15 juin 2009 par Latourdorange

bayrou_media_20409.jpgLe moins que l’on puisse dire est que les relations entre le Mouvement Démocrate et les médias n’ont jamais été des plus simples.

En effet, lors de la campagne présidentielle de 2007, François Bayrou, alors président de l’UDF, avait eu mille difficultés à faire entendre sa voix, tout particulièrement au début de la campagne. Puis, les sondages montrant une forte ascension du Vote Bayrou, les médias s’intéressèrent à celui qui allait devenir le 3ème homme.

La campagne passée, les médias, alors tout entier sous le charme du nouveau locataire de l’Élysée, délaissèrent François Bayrou et son tout nouveau Modem. Les interventions du président du Modem étant à cette période cantonnées aux médias de 2ème catégorie. Je me rappelle, lors de la campagne des municipales, les gens me disaient, « tiens ça faisait bien longtemps que nous n’avions plus entendu parlé de vous ! »

La fin 2008 allait marquer un premier tournant avec le spectacle édifiant du congrès du PS. Ce que l’on appelle la sphère médiatique prenait conscience que le malade PS était dans un tel état, qu’une rémission était tout simplement inenvisageable. Mois après mois, le Modem et son président prenait insidieusement la place de force politique la mieux placée pour proposer une alternative au Sarkosysme.

L’apogée de cette période, eut lieu après la sortie d’Abus de Pouvoir, succès immédiat en librairie et accueil quasi unanime de la part des chroniqueurs politiques. Bayrou est bien le meilleur opposant et celui qui a le mieux cerné la projet sous-jacent mis en place par Nicolas Sarkosy.

Oui mais voilà, dans son livre, François Bayrou met en lumière la concentration qui est marche aujourd’hui dans le capital des journaux et des médias en général. Les passages TV de Bayrou se succédaient, et presque systématiquement, les journalistes interpellaient le président du Modem sur cette partie, en lui faisant remarquer que s’il était sur « ce » plateau, c’était bien la preuve que la liberté de la presse était aujourd’hui intacte en France!

Puis la fin de la campagne des européennes marqua un nouveau virage à 180°: les sondages montrant un tassement du vote Modem, les échanges Médias/Bayrou devinrent de plus en plus tendus, le clash Daniel Cohn Bendit/François Bayrou finissait le travail commencé un peu plus tôt. L’avalanche de critiques tombait de toute part, la messe était dite.

L’idée que je me fais du petit monde des médias est finalement assez simple. Je pense que jusqu’au référendum sur le traité européen, les médias jouaient leur rôle d’analyse et de prospective de la vie politique française. Puis, il y eu le non au référendum, alors que l’ensemble des médias poussaient pour le Oui, cela marqua une rupture.

Les journalistes, pensant bien faire, se sont mis à être plus suiveurs de l’opinion que éclaireurs de cette même opinion.

Lorsque Sarkozy arriva au pouvoir, l’ensemble des médias se montrèrent compatissant devant les premières marques de dérive du pouvoir, puis l’opinion se renversa, et les résultats des municipales en furent un révélateur. Immédiatement, une bonne partie des journalistes (sauf ceux du Figaro et de TF1, mais bon…) se remirent à parler et montrer le caractère superficiel de la politique suivie par le gouvernement.

Depuis 1 semaine, le vert est à la mode, pas un journal télévisé sans un reportage sur le développement durable, étonnant non ?

Pour le Modem, la période ne va pas être simple, et se faire entendre va ressembler à un chemin de croix, car si le vert à le vent en poupe, l’orange lui est passé au rayon jus pressé.


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