Au départ, j'avais prévu plus ou moins un remake de cette recette. Et puis je me suis dit que l'été approchait, et que ce serait bien d'avoir une recette plus "solaire". Le matin même, j'ai trouvé de belles tomates coeur de boeuf, parfaites pour être confites. J'avais déjà une belle aubergine en réserve qui attendait son heure. Voilà pour la garniture.
Je suis allé chez le boucher et j'ai pris 1 petit pigeon par personne car c'était important pour la présentation que je voulais faire (et puis deux filets de pigeon, ça ne fait pas une grosse quantité de viande à manger).
Rouleaux d'aubergines aux tomates confites
A peine arrivé à la maison, j'ai préparé mes tomates confites. Je les ai coupées en "quartiers" et les ai répartis sur une plaque de four. Et je ai saupoudrés d'herbes de Provence, d'ail haché, de sel, de poivre et d'huile d'olive. Et mis le tout à cuire environ 4 heures à 100°.
Avec une mandoline, j'ai coupé une aubergine de belle taille en tranches fines, et j'ai poêlé celles-ci à l'huile d'olive. J'en ai gardé 9 pour faire mes rouleaux. Il suffit de poser un quartier de tomates à une extrémité d'une tranche (la plus large) et de l'enrouler autour. J'ai salé légèrement les tranche safin de faire l'enroulage.
J'ai coupé en petits morceaux les tranches cuites qui me restaient afin de les mettre dans mes ballotines de pigeon.
Le pigeon
J'ai ensuite désossé mes pigeons en les ouvrant par le dos. Le premier est peu délicat. Le troisième se fait quasiment les yeux fermés. J'ai ensuite détaché les cuisses et les filets des carcasses afin de les cuisiner séparément.
Les cuisses
Elles ont été mises au gros sel pendant 1h30 environ. Puis elles ont été rincées puis mises dans un sachet avec de la graisse de canard, fermées sous vide avec une gousse d'ail en chemise et enfournées avec les tomates (environ 2 heures à 100°). Lorsque je baisserai le four pour mettre mes "ballotines de pigeon", je les laisserai dans celui-ci, ce qui fait qu'elles cuiront encore environ 4 heures à 60°.
Les filets
Le montage est assez simple : j'ai bien étalé la peau. Posé un filet. Mis l'équivalent d'une belle cuiller d'aubergine grillée, un peu de poudre de garrigue, puis l'autre filet et refermé bien la peau autour. Le tout a été emballé dans du film alimentaire et enfourné à 60° jusqu'à cinq minutes avant le service (environ 5 heures, mais ça peut être moins. Le gros avantage avec la basse temp, c'est que ça ne bouge pas à condition que ce soit filmé - sinon, ça dessèche).
Tant que ça cuisait tranquillement à basse temp', pas de problème. Quand j'ai voulu les poêler pour les dorer, ça a été une autre paire de manche. J'ai eu beau avoir mis des cure dents pour bien fermer mes ballotines juste avant, la chaleur à raidi la peau qui s'est ouverte brusquement laissant s'échapper les filets. Bref, si c'est à refaire, il faudra que je couse les peaux pour être tranquille. Ou les ficeler, mais c'est moins joli car ça laisse des marques.
La poudre de garrigue
Il faut la préparer à l'avance car ça nécessite un long séchage des olives noires (à la grecque). Il faut compter une dizaine d'heures au four à 80° pour avoir des olives que l'on peut réduire en poudre. Je leur ai ajouté deux heures avant la fin des zestes rapés d'orange et des feuilles de romarin.
Il suffit alors de mettre dans un mixer (ou un moulin à café)
les olives
le romarin
le zeste d'orange
quelques baies de genièvre
quelques brins de thym
quelques "cachous" 100% réglisse (trouvable en magasin bio)
Et vous obtenez un mélange d'enfer qui fait le lien entre le plat et le vin "sudiste" que vous servirez avec. En l'occurence, le vin c'était un Montpeyroux "la Côte Rousse 2002 du domaine de l'Aiguelière. Nez sur la tapenade, la réglisse, l'encens, le lard fumé, la garrigue... Bouche ample, veloutée, aux tannins très doux, avec une impression de grand équilibre, de force tranquille. Du charme sans volonté d'épate.blog A boire et à manger blog A boire et à manger blog A boire et à manger