Du bon usage de la ville
Alain Bourdin
Ed Descartes, 2009
La ville vit de la consommation d’énergie et contribue
fortement aux émissions de gaz à effets de serre. Elle se trouve
donc nécessairement au centre des mesures prévues par le
Grenelle de l’environnement.
Les pouvoirs publics avancent des listes de prescriptions
destinées à créer la ville durable. Partout les projets
d’écoquartiers fleurissent. Les modes doux de transport et
les transports en commun tiennent la vedette. On s’en réjouit,
mais malheureusement les choses ne sont pas si simples !
La ville n’est plus un territoire avec son centre et sa périphérie. Le désordre urbain n’est pas
un accident mais le fondement du développement et de la créativité. La concurrence entre
villes, l’omni présence du droit et l’obsession du risque ne créent pas un ordre nouveau, mais
changent radicalement la donne. De nouvelles formes urbaines apparaissent que l’on ne
connaît pas bien : enclaves, pôles, espace flou.
L’idée de développement durable, lorsqu’on ne la réduit pas à l’environnementalisme, ou
plus étroitement encore, aux économies d’énergie, exige une bonne définition, ou plutôt un bon usage. C’est de ce bon usage que parle ce livre, en montrant comment un
développement durable conçu non comme protection, mais comme production d’un monde
nouveau, peut servir de référence à l’élaboration de stratégies urbaines.
Alain Bourdin est professeur à l'Institut français d'urbanisme (Université Paris VIII) qu'il
dirige, et membre du laboratoire Théorie des mutations urbaines. Il est également l'auteur de
Mobilité et écologie urbaine, Descartes & Cie, 2007.