Rappelons toutefois que ce vote est consultatif et que le ministère peut passer outre en publiant ce nouveau programme au bulletin officiel.
Quelque soit la décision ministérielle, il est clair que l'enseignement des mathématiques en France s'enfonce un peu plus dans le ridicule...
Cela fait plus de 4 ans que l'inspection générale est chargée de préparer la mise en oeuvre de nouveaux programmes en seconde, et que s'est-il passé?
- Pendant 4 ans, aucune consultation sérieuse, aucun travail de fond avec l'ensemble des professionnels concernés, aucun plan de formation pour accompagner d'éventuelles nouveautés. Au lieu de ça, on attend la dernière minute pour proposer un projet "abracadabrandesque" que l'on ait obligé d'amender en catastrophe suite aux protestations vigoureuses d'une large majorité des acteurs concernés par l'enseignement des mathématiques;
- Le projet amendé est rejeté par le Conseil Supérieur de l'Education;
- Au 16 juin, les professeurs, les éditeurs, les élèves, les parents...ne savent toujours pas quels programmes seront appliqués en septembre!
Manque de réflexion stratégique, incapacité à piloter quoique ce soit, tentative d'imposition dans l'improvisation la plus totale, de "supers-gadgets-pédagogiques" censés rendre les maths plus "sexy" et résoudre tous les problèmes de l'enseignement des mathématiques, autoritarisme, dogmatisme pédagogique, utilisation de méthodes de communication dignes de celles du ministère de l'agriculture dans la défunte Union soviétique... : comment ne pas penser à tout cela quand on observe (en tant citoyens en droit de critiquer le fonctionnement d'un service public) ce qui se passe depuis quelques années dans l'enseignement des mathématiques en France. N'est-il pas temps d'en revenir à une gestion plus "normale", et pourquoi ne pas le dire, plus professionnelle de cet enseignement qui mérite mieux que la politique de gribouille actuelle?