Voici une polémique drôle ou pathétique c'est selon. Les propos de Manuel Valls sur le manque de "blancs" à Evry sont dénoncés par tous les mutin de panurges et autres révolutionnaires de salon. Des experts ès diversité se lancent dans des dénonciations outrées, le CRAN, association s'auto-proclamant représentative des "noirs" s'offusque et exige des explications (à défaut d'envoyer l'impétrant en camp de rééducation).
Manuel Valls n'est pas un personnage que j'apprécie particulièrement. Il a trop tendance à faire sa pub grâce à des sorties pronant la fameuse et mythique "modernité". Néanmoins, là je n'arrive pas à voir de propos raciste. Il ne fait qu'énoncer de manière provocatrice que les banlieues se transforment souvent en ghettos réservés aux pauvres, aux exclus, souvent immigrés. Et que la présence de "blancs" supplémentaires serait certainement signe d'une plus grande mixité sociale. C'est tout et la dénonciation de cet apartheid social est pour le coup saine et bien vue.
Mais ce genre de subtilité échappe aux rebelles de confort. Alors cet élu va se faire lyncher, traiter de raciste, de rouge-brun et j'en passe. Et le terrorisme intellectuel continuera à prospérer dans ce pays.