Santé - Photo: fane
Un jugement assez important est passé assez inaperçu.
La commission des relations du travail a statué que les infirmières provenant d’agences privées, et qui sont embauchées par un établissement public, sont des salariées soumises à l’accréditation syndicale.
J’en ai entendu parlé à Maissonneuve à l’écoute lundi dernier et j’ai retrouvé que deux articles sur le sujet.
Par contre, je tiens à souligner la réaction de la CSQ.
Dans un long communiqué, ils expliquent que «ce n’est pas normal que des infirmières… ne soient pas considérés comme des salariés et, sans aucun respect de l’ancienneté des autres infirmières, puissent déterminer unilatéralement qu’elles ne font pas d’heures supplémentaires et ne travaillent pas l’été. Sans compter que leur salaire est beaucoup plus élevé que celui des infirmières du secteur public. C’est totalement injuste… »
De plus, ce syndicat a évidemmet comme projet d’étendre ce nouvel acquis. «Il ne fait aucun doute que nous allons encourager tous nos syndicats à s’appuyer sur ce jugement pour faire respecter les droits de leurs membres dans leur région respective» affirme la présidente de la Fédération de la santé du Québec, Mme Monique Bélanger.
Mon analyse : Vu dans cette perspective, c’est très injustice, il semble même y avoir que des avantages à passer aux agences privés.
Vous vous en doutez, ce n’est qu’un côté de la médaille.
Les infirmières qui quittent le réseau public n’ont plus de sécurité d’emploi, elles abandonnent aussi leur convention collective et leur généreuse assurance-collective.
Oui, elles peuvent choisir quand elle travaillent, mais elles sont aussi sur appel !!! Et les vacances d’été, elles sont à leur frais, elles ne reçoivent aucun salaire pendant ces deux mois.
C’est un tout autre tableau maintenant.
Une des conséquences de ce jugement sera possiblement d’inciter des infirmières qui ont quitter le système public parce qu’elles ne voulaient plus vivre ces conditions de travail à changer de carrière ou à choisir de travailler dans d’autres lieux que les hôpitaux.
Je doute que la syndicalisation des infirmières provenant des agences privés soit la solution à la pénurie d’infirmières. Si de nombreuses infirmières ont quittés le système public c’est qu’elles avaient des raisons qui les ont amenées ne plus vouloir y travailler.
Il me semble que c’est sur ces raisons que les directions et les syndcats devraient mettre de l’emphase.
De plus, je crois que le plus gros problème du système de santé actuel c’est que les libéraux ont voulus garder le système tel quel, et ce, en permettant au privé de s’y implanter.
Ils ont fait le pire des deux, si ils avaient choisi clairement dans quelle direction ils allaient, on aurait soit un système avec une réelle mixité public-privé bien encadré, soit le système public mur-à-mur.