L'une des plus belles journées! L'excitation de l'aventure nous portait, la météo s'améliorait au fur à mesure de la montée.
Avant de s'élancer à la conquête de Kjerag, nous avons réuni notre matériel pour faire un point logistique.
Et là, quel casse-tête pour charger les sacs! Deux membres de l'équipe - Fabrice notre photographe et Marc notre caméraman - ne pouvaient pas prendre trop de matériel commun (tentes, nourritures, matériel pour highline) aux regards du poids du leur. Restait 5 personnes à équiper pour 3 jours en autonomie total sur terrain mix au sommet d'un plateau balayé par les vents. Parmi nous, Georg aka "Terminator" a fait la différence. Il a embarqué 45 kg de cordes, sangles et perceuse...
Michi, Julien, Charles et moi avons emporté le reste. Notre sagesse nous a même pousser à ne pas emmener de gniole (quel erreur!).
Julien est heureux avant même de monter
Georg et Michi vont ouvrir le chemin.
La randonnée a lié les membres du groupe. Bien entendu certain ont plus souffert que d'autres durant les 12 km de montée en terrain mix...Marc dit "Rémy" n'a pas vraiment enchaîné l'ascension en mode total plaisir. Michi en pleine convalescence s'est aussi battu. Seul, Georg alias "Terminator" a avalé la montée en courant avec son sac de 45 kg...
Marc se désaltère au camel pack de Charlesse...
Les premiers 6 kilomètres se sont effectués sur une route partiellement enneigée. Aucune difficulté. Seulement faire le dos à son sac, faire les semelles à ses pieds et prendre le rythme. Une fois au sommet de cette route sinueuse, nous nous sommes arrêté faire une halte au restaurant panoramique -fermé l'hiver - avant d'entamer la vraie partie montagneuse.
Nous avons déjà gravi les 600m de dénivelé positif, il reste environ 500m jusqu'au sommet et 6km à vol d'oiseau...Derrière ces informations se cachent trois cols et + de 3 heures de marches à s'enfoncer dans la neige.
Georg, Michi et Julien ouvre le chemin vers le sommet du second col.
Charlesse est heureux une fois dans l'action.
Direction KJERAG!
Le soleil est au beau fixe et le moral rayonne. Nous arrivons au but sans aucune difficulté majeure. Une fois la falaise trouvée, il fallu chercher un spot accessible. Y'en a beaucoup! Après une heure de recherche, Julien décroche la palme. Le spot utilisé par les Basejumpers. Le vide arrache grave et la vue sur le Fjord de Lyse est juste impressionnante.
Julien et moi méditons sur la distance qui nous sépare du sol.
Charlesse et Marc se reposent avant l'installation du campement.
Avant de s'attaquer à l'installation, nous avons déjeuné puis installé notre campement. Il y a eu deux styles: l'autrichien - méticuleux et organisé - et le francophone - bordélique et confortable. Fabrice a de suite proposé la réalisation d'un igloo après avoir shapé le mur nous abritant du vent (heureusement que ce mur était là!). Cet igloo avait pour but de nous servir de salle commune et de nous divertir (puisqu'aucun de nous n'avait jamais finalisé une telle construction ephémère).
Sehr Organisiert!
Bordélique peut-être mais mignon!
une belle vue d'ensemble du campement.
Le campement préparé, nous avons décidé de goûter nos premières rations. Elles étaient délicieuses et le panorama accompagnant nos papilles a rendu le moment encore plus savoureux.
Et ouais, je me la pète grave! RHAAAAAAAAAAA Lovely!
Pendant que Michi et Georg s'accordaient sur l'emplacement des ancrages, nous avons construit notre salon.
Michi perce le granit et finit par casser le perforateur...
Vue depuis le spot - RAGNAROK -
Michi a réussi a casser deux courroies du perforateur et en fin de journée il a manqué trois ancrages pour compléter totalement une installation de highline dans les règles de l'art. Georg et Julien ont sécurisé l'endroit en faisant passer des mains courantes à l'aide d'un corps mort enfoui sous la neige. Ensuite Georg a proposé d'entourer un rocher avoisinant pour remplacer les ancrages manquants. L'égalisation finie, nous avons diné dans notre igloo puis sommes tombés de sommeil!
Le diner romantique dans l'igloo.
il est pas beau notre salon?
Crédits photos: Fabrice Wittner.