Voilà, voilà, dans l'ébullition du Marathon des mots, festival à la bonne franquette avec les frères Poivre d'Arvor, la ministre de la culture, des auteurs phares et des spectateurs chaleureux, enfin mes impressions d'auteur lauréate du concours de nouvelles "Voyage en Égypte"
Etre seule avec ses spectateurs, jouir de leur plaisir d'entendre un texte nouveau, je suis cet auteur qu'ils découvrent. Joie d'enfance.
Ils sont fiers de me connaître, m'embrassent se font prendre en photo avec moi...c'est un petit jeu de rencontre si amusant.
Il y a cette professeur de littérature élégante dans sa veste de sequins crème, qui veut absolument que ses élèves lisent ma pièce de théâtre "Les Enfants Sauvages" et pourquoi pas au prochain "Marathon des mots" et Zoulie, volubile lectrice qui peine à croire que je ne sois pas égyptienne "Mais tu écris comme une égyptienne!"
Et si je l'étais un peu devenue pendant ces 3 ans d'enfance au Caire? Une spectatrice en chignon altier renchérit en montrant l'assemblée "C'est ça le monde! Quand les polynésiennes comprennent les égyptiens!"
Quel compliment majeur!
Car au-delà du plaisir d'être lue (pour l'instant trop peu à mon goût ;-), j'écris pour recréer des liens bringuebalés au fil des mutations de mes parents en Afrique ou en Orient, ponctués de retours aux iles Marquises ou sur l'île de ré.
Si chic qu'elle paraisse, c'est aussi une vie à quitter ses amis, et ses amours dont l'écriture a toujours été le coeur.
Merci pour ces instants de magie hors frontières!