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Michel Garroté
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Lundi 15 juin 2009
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Hier dimanche 14 juin 2009, le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahu (récemment et démocratiquement élu) a tenu un discours à l’Université Bar Ilan, près de Tel Aviv, discours dans lequel il envisage la création d’un Etat palestinien. Avant hier vendredi 12 juin 2009, le président génocidaire négationniste nucléarisé iranien Mahmoud Ahmadinejad a été (apparemment pas tout à fait démocratiquement) réélu. Les deux événements se sont produits en l’espace de 48 heures et il est intéressant d’analyser la façon dont ils sont aujourd’hui commentés.
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Ce qui me frappe, c’est qu’à propos de l’Iran, l’on parle seulement aujourd’hui lundi d’une possible fraude électorale. Ce qui me frappe aussi, à propos de l’Iran, c’est que l’on omet de préciser que ce pays, en dépit des élections présidentielles (avec ou sans fraude), n’est de toute façon pas une démocratie. L’Iran est une dictature théocratique et le seul véritable chef de ce pays était et demeure le Guide Suprême de la Révolution Islamique Iranienne, l’Ayatollah Ali Khamenei.
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Or, le Guide Suprême de la Révolution Islamique Iranienne, l’Ayatollah Ali Khamenei, ordonne maintenant une enquête sur la fraude électorale présumée lors de l’élection présidentielle de vendredi 12 juin. Un retournement surprenant car le Guide Suprême a d’abord favorablement réagi à l'annonce officielle de la réélection du président génocidaire négationniste nucléarisé Mahmoud Ahmadinejad. Concrètement, l’Ayatollah Ali Khamenei ordonne au Conseil des Gardiens de la Constitution d'examiner les accusations de fraude. Et à l’heure où je rédige ces lignes, les émeutes continuent d’exploser ça et là en Iran, ce qui est une excellente nouvelle.
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Qu’en définitive, Mahmoud Ahmadinejad soit reconduit ou pas reconduit, selon le verdict du Conseil des Gardiens de la Constitution, cela ne changera strictement rien au fait qu’en Iran, le seul véritable chef était et demeure le Guide Suprême de la Révolution Islamique Iranienne, l’Ayatollah Ali Khamenei. Et l’on ne peut exclure que face aux émeutes qui continuent d’exploser ça et là en Iran (ce qui est une excellente nouvelle), le Conseil des Gardiens de la Constitution décide, sous la paternelle et bienveillante impulsion de l’Ayatollah Ali Khamenei, qu’il y a eu fraude électorale. Qu’importe le nom du président élu, pourvu que la théocratie intégriste iranienne et sa clique ayatollesque reste au pouvoir ; ce pouvoir que cette même clique ayatollesque occupe depuis 1979 et qui en 2009 détiendra sa première bombe atomique ; bombe atomique destinée, selon les versets réitérés à Téhéran, à « rayer Israël de la carte » (ce qui modifierait quelque peu les conditions et les modalités de la création d’un Etat palestinien pour des raisons notamment radioactives).
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Hier soir dimanche 14 juin, notre ami Jonathan-Simon Sellem, dans une synthèse du discours du Premier ministre israélien Binyamin Netanyahu, note les points à retenir : que les Palestiniens reconnaissent qu’Israël est un Etat juif ; que cet Etat (palestinien) soit démilitarisé ; qu'aucun réfugié palestinien n’ait droit au retour ; que Jérusalem soit la capitale unie d’Israël ; que le Fatah reprenne Gaza au Hamas ; que la construction naturelle des localités juives de Judée-Samarie continue. Voilà pour la synthèse de Jonathan-Simon Sellem concernant le discours de Binyamin Netanyahu.
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Que les Palestiniens reconnaissent qu’Israël est un Etat juif me semble naturel puisque le futur Etat palestinien sera un Etat palestinien et non pas une Confédération judéo-palestinienne ; c’est donc une simple réciprocité dans la reconnaissance mutuelle. Que cet Etat (palestinien) soit démilitarisé me semble évident puisqu’à ce jour les miliciens du Fatah continuent de lire les « Protocoles des sages de Sion » et « Mein Kampf ». Qu'aucun réfugié palestinien n’ait droit au retour me semble naturel puisqu’ils sont « réfugiés » depuis soixante ans et qu’ils auraient donc pu et dû obtenir au bout de 10 ou 15 ans la nationalité du pays où ils s’étaient initialement réfugiés vers 1948 (ou alors, réciprocité oblige, les centaines de milliers de Juifs originaires de pays arabo-musulmans ont eux aussi le droit au retour et le droit de récupérer leurs biens en Algérie, en Iran, en Irak, etc.).
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Que Jérusalem soit la capitale unie d’Israël me semble une question de bon sens puisque les Palestiniens seront beaucoup moins perturbateurs à Jérusalem s’ils ont pour capitales Jéricho et/ou Gaza. Que le Fatah reprenne Gaza au Hamas me semble sympathique mais à condition que le Fatah renonce à « jeter les Juifs à la mer ». Que la construction naturelle des localités juives de Judée-Samarie continue est on ne peut plus légitime. Ou alors, le million de palestiniens qui bénéficient du passeport (et du droit de vote) israélien n’auraient, eux non plus, par souci de réciprocité, plus droit à la construction naturelle des localités palestiniennes en Israël. Si la Judée-Samarie doit être Judenrein, alors il faut en tirer les conclusions logiques pour les arabes de Galilée par exemple (si les Palestiniens veulent un échange de populations et bien qu’ils le disent franchement au lieu de toujours faire des propositions à sens unique).
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Or justement, de leur côté, l’Autorité palestinienne (autrement dit le Fatah) et le Hamas « dénoncent » hier soir dimanche (donc à chaud, sans concertation, sans consultation et sans réflexion) le discours de Netanyahu dans lequel celui-ci pose quelques conditions à la création d'un Etat palestinien. Conditions résumées ci-dessus par Jonathan-Simon Sellem. Conditions de simple bon sens étant donné les antécédents bellicistes et terroristes des Palestiniens de 1948 à 2009, le tout financé à coups de milliards de dollars par l’ONU avec nos impôts. Et conditions que j’ai développées ci-dessus à ma façon, c’est à dire de manière toujours aussi incorrecte politiquement parlant.
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Côté français, le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, à propos du discours du Premier ministre israélien Binyamin Netanyahu, précise aujourd’hui lundi 15 juin, tout en félicitant Netanyahu, que pour arriver à la paix, il est indispensable de ne pas se contenter de faire des déclarations et de progresser dans le processus sans poser de conditions préalables. Je retourne le compliment au french doctor. Avec les territoires français d’outre-mer hérités du passé, il est indispensable de ne pas se contenter de faire des déclarations et il est indispensable de progresser dans le processus sans poser de conditions préalables. Indispensable, Monsieur Kouchner, indispensable.
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Côté Union européenne, on accueille avec optimisme et prudence le discours de Netanyahu (discours envisageant la création sous conditions d’un Etat palestinien). Je retourne le compliment aux eurocrates du califat de Bruxelles, capitale d’Eurabia. Et donc je reste optimiste et prudent sur la restitution de Gibraltar à l’Espagne. Sur l’avenir des îles anglo-normandes. Et sur la restitution de Ceuta et de Melilla au Maroc (j’en ai encore d’autres du même acabit mais ça va faire trop long). Et pour conclure, surtout, n’oubliez pas : ce sont les localités, les baraques et les roulottes juives israéliennes de Judée-Samarie qui menacent la paix mondiale, et non pas le nucléaire des ayatollahs iraniens. Sur ce bonsoir et à demain.
Michel Garroté