Synopsis :
Deux ans se sont écoulés depuis que Sam Witwicky a sauvé l'univers d'une bataille décisive entre les deux clans rivaux de robots extraterrestres. Malgré ses exploits, Sam reste un adolescent préoccupé par les soucis des jeunes gens de son âge : alors qu'il s'apprête à entrer à l'université, il doit se séparer de sa petite amie Mikaela et de ses parents pour la première fois de sa vie. Il lui faut aussi tenter d'expliquer son départ à son nouvel ami, le robot Bumblebee. Sam aspire à vivre une vie normale d'étudiant, mais il doit tourner le dos à son destin pour y parvenir.
Si Sam a fait ce qu'il a pu pour tirer un trait sur le conflit qui a eu lieu à Mission City et revenir à ses préoccupations quotidiennes, la guerre entre les Autobots et les Decepticons, tout en étant classée secret défense, a entraîné plusieurs changements. Le Secteur 7 a ainsi été dissout et son plus fidèle soldat, l'agent Simmons, a été révoqué sans ménagement. Résultat : une nouvelle agence, NEST, a été mise en place...
Critique :
Voilà, 00h00 et mon droit de retenu expire. J’ai donc pu découvrir vendredi dernier dans les locaux de la Paramount le très attendu Transformers 2 la revanche. Il en ressort que le film est tellement dense que je ne sais même pas vraiment pas ou commencer, car si la durée pourrait en rebuter certains, soyez assurer que Bay ne vous laissera pas une seconde de répis. Je me suis même surpris à ressentir comme un essoufflement lors de l'apparition du générique final, un peu comme à la fin d'une épreuve sportive, c'est dire !
Soyons clair, le nouvel opus de Transformers était l’un des événements que j’attendais le plus cette année. C’est avec une excitation d’adolescent que j’ai eu la chance de le découvrir la semaine dernière en compagnie de Cloneweb, Chandleyr, Kinoo et Max de Filmgeek, avant de participer à la conférence de presse avec Shia Labeouf et Megan Fox (un très très grand merci à Paramount !).
Pourtant il y a quelques années de cela, beaucoup de gens s’étaient mis ricaner lorsque le projet Transformers fut confié à Michael Bay. Directement adapté des jouets d’Hasbro, la réalisation en film de méga robots extra terrestre venant tout défoncer sur terre relevait presque du comique. Mais le talent de Michael Bay à mettre en scène l’improbable notamment lorsqu’il s’agit d’explosions a donner raison aux producteurs.
La recette : un scénario pas hyper recherché, des combats de robots incroyablement réalistes, des explosions magistrales, des scènes d’action monumentales, avec des belles voitures, des belles nanas et une auto dérision salvatrice. Bref, Transformers 1 et 2 sont de vrais films ultra funs, quiconque attendrait une quelconque réflexion profonde devrait immédiatement changer de salle.
Devant le succès planétaire du premier opus, plus de 200 000 millions de dollars ont donc été confiés à Michael Bay pour rempiler avec le second volet pour arriver aujourd’hui à Transformers 2, la revanche !
Plusieurs remarques/critiques avaient été faites sur le premier volet : pas assez de robots, scènes d’action peu lisible, humour limite… Ici, c’est à peu près tout puissance 10, les défauts en moins (attention, je ne dis pas que le film en est totalement exant).
Dès les premières minutes, Bay nous plonge au coeur de l'action avec une course poursuite monstrueuse à Shangaï qui ne sera pas sans laisser de multiples explosions et immeubles éclatés sur son passage. Le ton est donné, nous sommes bien dans Transformers 2 va être une grande récréation visuelle avec des robots à gogo, des explosions dans tous les sens et des combats à tout va.
Ceci étant, la surenchère robotique bien qu'ultra efficace pourra laisser parfois un petit gout d'inachevé car il est entendu que chacun d'entre eux ne pourra pas subir le même développement dans l'histoire. On regrettera par exemple qu'Alice, Decepticons à forme humaine, ne soit l'objet que d'une seule grosse séquence de fight, laquelle n'étant évidemment pas sans rappeler un certains Terminator 3 pour la violence du combat ou pour les attributs aussi généreux que mortels de la demoiselle.
Sur le plan de l'histoire, il est à noter un très net progrès puisque si le scénario du premier film tenait sur un ticket de métro, celui-ci s'avère nettement plus abouti, voir même parfois complexe. En effet, l'aspect "mythologie" (entre guillemet parce que faut quand même pas abuser ) est ici beaucoup plus développé. On y apprend notamment l'histoire des Transformers depuis leur origine mais également et le pourquoi du comment ces géants de fer arrivèrent un jour sur notre belle planète. Cet aspect historique peut venir par moment complexifier un tantinet l'histoire pour quiconque raterait un passage mais n'est pas évidemment pas une condition sinnequanone pour apprécier l'ensemble.
Sam et Mickaëla sont à nouveaux nos personnages principaux mais sont cette fois ci accompagnés par un trouble fête, un genre de Jar Jar Binks humain présent uniquement pour apporter la toucher humoristique à ce vrai film de butor. Si ce choix ne fonctionne globalement pas si mal, plusieurs petites répliques restent de trop et apportent un coté "Texas'style" dont on se serait finalement bien passé. Mais malgré des erreurs typiquement Bayienne, force est de constater que le bonhomme a fait quand même un sacré effort pour rendre l'humour général moins débile et surtout proposer des répliques à ses robots un peu plus évoluées que celles d'une gamin de maternelle (et encore).
Mais il est bien évidemment que l'on ne va pas voir Transformers pour découvrir un scénario aussi étoffé que celui d'un Martin Scorsese (ou alors, c'est une grosse erreur). La principale motivation à aller voir cette suite est bien évidemment les combats entre les différentes machines monstrueuses qui ne reculent devant à peu près rien. Et attention, accrochez-vous parce que Transformers 2 se classe directement n°1 en terme d'action/bourrinage/spectaculaire. Je pense presque avec certitude qu'il s'agit du film le plus spectaculaire qu'il m'est été donné de voir au cinéma. Ne mâchons pas les mots, les séquences d'action sont littéralement dantesques, bien plus lisibles que celles du premier film, bien plus longues et surtout bien plus nombreuses. Entre les combats "à mains nues" et les attaques multiples des Decepticons en pleine ville, Bay se fait plaisir de A à Z et laisse exprimer l'âme d'enfant détraqué qui sommeillait en lui depuis des années.
A ce titre, la séquence finale s'avère impressionnante au possible, d'une part par sa durée (au moins 40 minutes) mais également pour la surenchère la plus totale de bourrinage hardcore qu'elle propose. Des robots de la taille d'immeuble (Devastator) des avions en veux-tu en voilà, des déchiquetages de robots à vif, le tout dans un décor Egyptien idéal tout en restant très visuel, voilà de quoi ravir les plus sceptiques d'entre nous sur la capacité de Bay à exploiter correctement la franchise d'Hasbro.
Finalement un seul regret sur cette partie, la trop rapide présence de "The Fallen", robot monstrueux présenté comme le méchant ultime qui n'est au final présent que très peu de temps sur l'ensemble du film.
Bien qu'imparfait sur le plan purement cinématographique (Michael Bay n'est pas un réalisateur de génie), le film atteint néanmoins l'apothéose car ne reculant devant aucune limite visuelle (les incroyables effets spéciaux d'ILM aident beaucoup). Les fans de Bay crieront au génie, ses détracteurs le détesteront encore plus, toujours est-il que l'on n'est pas trompé sur la marchandise.
Bref, vous aurez compris que cette suite envoie du très très lourd, et constitue actuellement ce que l’on fait de mieux dans le registre du divertissement régressif, salutaire, mais ultra jouissif ! Transformers 2 va au délà de nos attentes les plus folles et rien qu'à ce titre et en toute subjectivité, je lui attribue un 4 étoiles bien mérité.
Précisons néanmoins que maintenant, toute tentative de rivaliser serait à mon sens vaine. Transformers 3 pourrait donc bien être de trop car il est actuellement difficilement possible de faire plus impressionnant.
Voir également ma critique du premier opus.
Pour rappel, alors que le Festival de Cannes s'est achevé il y a quelques semaines, un invité surprise s'était installé sur la Croisette pour garder sur un grand hôtel
Sortie officielle française : 24 juin 2009
Et pour finir, un extrait ainsi que la bande-annonce du film. Enjoy