C'est à la fin de ce mois de juin que sortira le nouvel album de MOBY, un de ces artistes qui, après avoir trouvé le bon filon
artistique, l'ont exploité jusqu'à le tarir complétement, et ne s'en sont pas encore rendu compte. Les dernières productions de Moby se ressemblent toutes, et si l'album "Play" avait su séduire
avec une electro matinée de vieux sample jazzy et blues ( récupérée de suite par le monde de la pub qui aurait fait la fortune de l'artiste ) la suite a été pour le moins indigeste. Usure de la
formule, répétitions continues avec toujours moins d'inspiration et de fantaisie. "Come for me" n'échappera pas à la règle ; un disque très "mou du genou" qui sera vraissemblablement diffusé en
boucle ( et pas trop fort ) dans les maisons de retraite de la Côte d'Azur. Très plat et sans aucun pic notable au niveau du beat, ce nouvel effort assume tout à fait son coté lounge, une façon
également de masquer la réalité, à savoir l'indigence du contenu. D'entrée, dès les premières notes de "Division / Pale Horses " on se rend compte que l'univers de Moby est resté figé dans ses
convitions, et qu'il a sérieusement pris la poussière. Sur "Shot in the back of the head", on dresse le triste constat que même quand il singe le bon vieux shoegazing de papa, certains (God is an
astronaut par exemple) font cela avec bien plus de pêche. "Study war" ou encore "Ghost return", combien de titres dispensables, de plages mélancoliques qui donnent envie, au mieux, de s'assoupir
en se disant qu'au réveil, tout cela n'aura été qu'un villain rêve. Moby, où la déchéance d'un touche à tout de l'electro, reconverti depuis quelques années en diffuseur d'ambiance pour
ascenseur. Il ne lui reste plus que Tf1, M6 ou encore une pub pour Air France, pour sauver l'essentiel, c'est à dire le compte en banque. (4,5/10)