Malgré la crise, les grands groupes hôteliers continuent d’investir à Paris. Temple de la mode et de l’élégance, la ville des lumières suscitent les convoitises. La grande Dame serait-elle pauvre en palaces cinq étoiles? Avec sept établissements de luxe, la capitale française n’a pourtant pas à rougir à côté de Londres et New York. Dans un rapport taille de la ville/nombre de palaces, Paris est dans la norme des grandes métropoles. Alors, pour quelle raison les groupes hôteliers étrangers se mettent-ils en frais pour y planter leur drapeau?
Au moins quatre projets hôteliers à gros budget sont prévus à Paris d’ici trois ans, dont le Shangri-La, le W, le Mandarin et la Samaritaine. Avec 54% des arrivées dans le monde, l’Europe reste la première destination touristique. La place du tourisme de luxe, infime puisqu’elle représente seulement 3% du marché global, rapporte pourtant 25% des dépenses touristiques. L’hôtellerie de luxe marque son territoire et montre sa préférence pour Paris.
La tendance est au «co-branding». Les palaces s’associent à de célèbres griffes comme Versace, Lacroix ou Armani. Des projets qui ont pour vocation d’attirer la jeunesse dorée, à l’affût du clinquant et de l’extraordinaire. Haute technologie et fiesta, telle est le cocktail qui devrait séduire cette nouvelle clientèle, composée également d’une clientèle plus modeste attirée par l’idée de dormir juste une nuit dans un 5 étoiles. Nouveau type de clientèle, offre en constante évolution, stratégie marketing innovante, Paris récolte tous les votes. La grande Dame, chaperonnée par la Tour Eiffel, est prête à accueillir ses nouveaux courtisans.
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