crédit image : par The Wandering Angel/flickr
Auteur : SophieetHugues
Allergie et alimentation
Environ 30 à 35 % de la population seraient allergiques, contre à peine 5 % il y a quarante ans.
Ce nombre est impressionnant.
On le comprend mieux lorsque l’on sait que l’alimentation est toujours très intriquée aux problèmes allergiques…
Or la qualité de nos aliments modernes laisse beaucoup à désirer…
L’intervention de l’alimentation dans le processus allergique se produit de différentes manières :
le plus simple, c’est lorsque les aliments irritent le tube digestif comme les aliments acides, les sucreries, les viandes rouges, les épices, l’alcool, les produits chimiques (dérivés nitrés,pesticides…) et les métaux lourds (provenant des amalgames dentaires par exemple)…
Ils induisent alors une hyperperméabilité intestinale (dysbiose) qui est repérable aux douleurs abdominales, aux ballonnements, aux troubles du transit et autres troubles digestifs, qu’elle produit.
Elle ouvre grand la porte aux toxiques ingérés (conservateurs, colorants, pesticides…) leur permettant d’entrer directement dans l’organisme.
Lorsque ce dernier se trouvera débordé et que ces organes éliminateurs (émonctoires) ne pourront plus faire face à cette situation, il déclenchera une allergie afin de tenter d’éliminer les toxines par ce biais…
A un degré de plus, peuvent survenir des intolérances alimentaires.
Certains aliments produiront des réactions de rejet par la muqueuse intestinale, ce qui induira comme précédemment (mais plus rapidement) une hyperperméabilité intestinale.
Ce sont généralement des aliments en apparence banale, comme les laitages ou le gluten (présent dans de nombreuses céréales) pour ce qui est des plus courants. Il faut les rechercher soigneusement (souvent par des tests sanguins particuliers comme ImuproÆ) afin de les évincer temporairement de l’alimentation quotidienne.
Enfin, il peut exister de véritables allergies à certains aliments qui produiront immédiatement des réactions allergiques.
Généralement, les troubles allergiques sont associés à des troubles digestifs (nausées, diarrhée, douleurs…).
Les plus connus sont les urticaires aux fraises, aux tomates, au gruyère…
Les tests cutanés (Pricks tests) permettront de déterminer les allergènes (trophallergènes) avec précision.
Sachant cela, lors de la survenue d’une allergie, la réponse alimentaire devra être graduée selon la situation présentée.
Elle sera bien sur complémentaire aux traitements entrepris et ne les remplacera en aucune manière.
Le régime alimentaire permettra un soulagement plus rapide aux symptômes de l’allergie.
En cas d’urticaire, il est important de repérer le (les) aliment responsable.
Il est souvent facile à trouver, mais quelquefois des tests cutanés (Pricks tests) s’avèrent nécessaires.
Il conviendra alors d’éliminer complètement les aliments urticants et de débuter éventuellement une désensibilisation à ceux-ci.
Certaines autres techniques comme la méthode Naet ou l’EFT peuvent aussi permettre une normalisation rapide de ces troubles.
Quoiqu’il en soit, ce ne sera qu’après plusieurs mois d’éviction et une nette amélioration des symptômes présentés que la réintroduction progressive (et un par un), des aliments urticants, sera envisagée…
Dans tous les autres cas d’allergie, il faudra d’abord commencer par éliminer les aliments irritants pour le tube digestif : sucreries, sodas, graisses cuites, alcool, tabac… mais aussi l’alimentation industrielle, l’alimentation toute préparée… et ne consommer exclusivement qu’une alimentation d’origine biologique… boire beaucoup d’eau de source, faire de l’exercice et des mouvements respiratoires, prendre du temps pour se détendre et pour bien dormir.
Si cela n’est pas suffisant, il faudra resserrer davantage le régime alimentaire en supprimant systématiquement tous les laitages et le gluten (provenant de céréales) de l’alimentation quotidienne.
Car ce sont les aliments les plus fréquemment responsables d’intolérance alimentaire.
En parallèle, il est conseillé de prendre des probiotiques (le matin au lever) et un verre d’eau argileuse (le soir au coucher) pour lutter contre l’hyperperméabilité intestinale. Mais si malgré cela, les troubles persistaient toujours, il faudra envisager une intolérance alimentaire à un (des) aliment moins courant.
Des examens et des tests (comme ImuproÆ) seront alors nécessaires afin de déterminer les aliments en cause. Une fois ceux-ci déterminés, il faudra procéder comme pour les aliments urticants : éviction, avec éventuellement une désensibilisation, la méthode Naet ou l’EFT pour éliminer le caractère intolérance avant de les réintroduire un à un progressivement. Ainsi, en cas d’allergie quelqu’elle soit, il est toujours indispensable de s’interroger sur son alimentation : est-elle responsable de mon allergie ?
Quels aliments sont causes d’une aggravation des troubles présentés ? Une remise en question est nécessaire avec une modification des habitudes alimentaires… Cela permettra de soulager la crise allergique dans un premier temps mais aussi sur le plus long terme, de supprimer une des principales causes (la plus importante sans doute) des allergies modernes qu’est l’alimentation.
Dr Luc Bodin
Auteur du livre « Pour en finir avec les allergies et les infections récidivantes » Éditions du Temps Présent.