La capitale n'avait pas connu de telles violences depuis les émeutes estudiantines de juillet 1999. De nouveaux heurts ont éclaté ce dimanche à Téhéran entre quelque 200 partisans de Mir Hossein Moussavi et la police.
Les manifestants, qui protestent place Vali Asr contre la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad, ont à nouveau scandé «Mort au dictateur!», et lancé des pierres en direction de la police. Les forces de l'ordre ont alors riposté à l'aide de bombes lacrymogènes, dans le but de disperser les manifestants. Un journaliste de l'AFP présent sur place a également pu constaté que des policiers ont tiré quatre ou cinq coups de pistolets en l'air pour faire reculer les manifestants.
Hossein Moussavi a appelé ses partisans à maintenir «pacifiquement» leur «opposition» aux résultats du scrutin. Pour leur part, des milliers de partisans de Mahmoud Ahmadinejad ont commencé à se rassembler, en présence de leur champion, en fin d'après-midi à Téhéran.
Au moins 170 arrestations
Au moins 170 personnes, dont 60 «organisateurs», ont été interpellées. Un proche de l'ex-président Mohammad Khatami avait annoncé ce dimanche matin l'arrestation d'au moins neuf de ces responsables, avant d'annoncer ultérieurement la libération de trois d'entre eux.
L'Allemagne a condamné ce dimanche les violences policières à l'encontre des manifestants. «Les actions violentes des forces de sécurité à l'encontre des manifestants sont inacceptables», a affirmé le ministre des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier dans un communiqué. Et il a appelé les autorités de Téhéran à faire toute la lumière sur les informations faisant état d'irrégularités dans le scrutin.
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II ) Le principal opposant d'Ahmadinejad demande l'annulation du scrutin
De nouveaux heurts ont éclaté dimanche à Téhéran entre quelque 200 partisans de Mir Hossein Moussavi et la police, qui a fait usage de gaz lacrymogènes. Les manifestants, qui protestent contre la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad, ont à nouveau scandé "mort au dictateur !", et ont lancé des pierres en direction de la police. Les forces de l'ordre ont alors riposté à l'aide de bombes lacrymogènes. La présence policière est massive, dimanche, dans les rues de Téhéran. Selon un journaliste de l'AFP, des policiers iraniens ont tiré au moins quatre ou cinq coups de pistolet en l'air pour contraindre les manifestants à reculer sur une avenue de la ville, sans faire état de blessés.
Mir Hossein Moussavi a par ailleurs déclaré avoir soumis, dimanche, au Conseil des gardiens de la Constitution une demande d'annulation du résultat du scrutin pour irrégularités. Le Conseil des
gardiens de la Constitution est l'autorité ultime chargée de confirmer la validité de tout scrutin. Le candidat malheureux a contesté dès samedi le résultat officiel annonçant la réélection de
M. Ahmadinejad, disant que le scrutin avait été entaché d'irrégularités. Depuis, des milliers de partisans sont descendus dans les rues du centre de Téhéran pour
dénoncer des tricheries. Les affrontements avec la police se sont transformés en scènes d'émeutes dans certains quartiers, malgré les appels au calme, comme le prouvent des vidéos amateurs postées sur Internet . La capitale n'a pas connu de telles violences depuis les émeutes estudiantines de juillet 1999.
Les partisans d'Ahmadinejad fêtent leur champion
Pour leur part, des milliers de partisans de M. Ahmadinejad se sont rassemblés, en présence de leur champion ,
dimanche après-midi, à Téhéran. Le vainqueur ,
qui a assimilé plus tôt dans la journée les manifestants ainsi que M. Moussavi a des "supporteurs de match de football dont l'équipe a perdu", a profité de l'occasion pour affirmer que les
élections en Iran, dont celle qu'il a remportée
vendredi , étaient "les plus propres" et que leur résultat contesté par son rival malheureux n'était pas faussé.
Depuis l'annonce des résultats
officiels, au moins 50 "organisateurs" des émeutes ont été arrêtés, a déclaré, dimanche, le chef adjoint de la police, Ahmed Reza Radan. Par ailleurs, "dix personnes considérées comme
les cerveaux des émeutes récentes ont été interpellées. Quelques autres seront arrêtées bientôt", a-t-il ajouté, cité par l'agence officielle Irna. En outre, 110 autres personnes qui se
trouvaient "en marge" des manifestations ont été interpellées, a poursuivi le responsable de la police, sans signaler si elles y participaient activement ou y assistaient simplement. "Ils vont
être pris en charge rapidement avant d'être libérés", a-t-il dit.
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