Caliméro inside.

Publié le 14 juin 2009 par Francisbf

Ce qu'il y a de bien, avec un blog, c'est que grâce à ça on peut dire du mal des gens qui tiennent notre vie entre leurs mains sans qu'ils le sachent, un peu comme dans la vraie vie, mais potentiellement à beaucoup plus de monde, dont une très grande proportion qui s'en fout.

Alors je parle pas de patrons ou quoi, hein. Non, je parle de profs.

Parce que mine de rien, hein, les profs, c'est de un vachement influent dans la suite des études qu'on va continuer pour éviter d'entrer dans la vie active qui est le début de la fin de la vie (parce que bon, quoi, elle est inactive ma vie, là ? Je tiens un blog, je vous signale, bordel à cul ! C'est plus intéressant que de rester planté devant un ordinateur à un bureau qu'est même pas chez soi et qu'il faut rendre dans l'état dans lequel on l'a trouvé en rentrant, ho), de deux (oui, regarder, il y avait un de un un peu plus haut), de deux donc, un prof, c'est prouvé, c'est susceptible. Donc, l'anonymat du blog est super confortable pour la médisance.

La preuve : je vais dire ici même du mal d'un professeur de ma fac, sans que je sois traçable (haha, Francis, c'est un pseudo !) et sans nommer ce professeur, parce que bon mon anonymat est malgré tout saboté par quelques personnes inconséquentes. Du coup, c'est carrément plus discret que médire dans la cour de la fac, assis sur la pelouse entre les crottes de chien et les mégots à boire un chocolat viennois sous une chaleur tropicale.

Bref. Tout ça pour dire que quand même, des fois, on se dit, les profs, y'en a des qui exagèrent.

Genre, par exemple, ceux qui te disent que le niveau de la classe est lamentable, et qu'on n'aura pas de diplôme-cadeau, et qu'il faut pas s'attendre à ce que la difficulté des partiels prennent en compte le fait qu'on a eu douze semaines de grève (ici, il me faut signaler que la mauvaise foi dont je fais preuve, vu qu'on a eu des rattrapages après je sais plus combien de temps mais moins de douze semaines, fait partie du jeu : c'est mon blog, c'est moi qui raconte, manquerait plus que ça, de l'honnêteté intellectuelle. On est pas chez Cauet, ici.).

Du coup, on est pas surpris de se dire à la sortie des partiels, pfiouloulou ptain ça déconnait pas. Sauf que.

On voit ensuite, sur la copie du partiel de l'an dernier qu'une élève s'est procuré, que l'an dernier, c'était plus la fête du zlip dans les amphis.

Qu'est-ce qu'ils avaient à traduire, nos prédécesseurs ?

« le vase qui est sur la table », « ne pas réussir à joindre Xiao Li au téléphone », et des phrases du type « j'habite en France, mon père est chinois et ma mère aussi, quand je suis allé dans le village de mes grand-parents je ne parlais pas chinois et je ne pouvais pas discuter avec les autres enfants ».

Nous, qu'est-ce qu'on a eu ? « Les diplomates qui n'ont pas l'habitude de faire les choses conformément à la loi » (déjà, les clichés, en plus), « se concerter avec les collègues pour voir comment choisir un représentant », et des phrases du type « Depuis l'Antiquité, les gens ont tué et mangé on ne sait combien de coqs, peut-être un nombre supérieur à celui des étoiles du ciel, cela n'a pas empêché le soleil de continuer à répandre chaque jour sa lumière et sa chaleur sur le monde ».

Alors quoi, j'veux dire. Et le fait que ce ne soit pas le même professeur qui ait rédigé l'examen de l'an dernier n'est pas une excuse. On nous dit « on veut pas donner des diplômes au rabais » mais bon, ils le faisaient l'an dernier sans qu'il y ait de grève. Nous, on a donné de la voix en manif, on les a mérités, nos diplômes au rabais, nom d'une pipe !

C'est vraiment trop injuste.

Enfin bon, on verra bien les résultats.

Le côté rigolo de l'histoire, c'est qu'on risque d'avoir à passer les partiels de rattrapage avant d'avoir les résultats, au cas où, parce qu'ils sont juste très bientôt, et qu'on n'aura pas les notes avant. Du coup, on a peut-être (notons quand même l'hypothétiquité de la chose) réussi nos partiels, mais pas le droit d'aller en vacances que quand même, on a bien mérité, avec toutes ces manifs crevantes. Quand même, hein.

J'veux dire.

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