J'ai loupé Bundysback, pour avoir agréablement passé l'après-midi au parc bordelais, et c'est donc Shinri que je vois en premier. Plutôt folk à la base, l'artiste (originaire du Nigéria, elle vit en France depuis quelques années) livre une prestation entre deux. Entre deux quoi ? Entre deux langues, avec des mots de français dans ses textes en anglais, mais aussi une chanson intégralement dans notre langue. Entre folk et soul, dans les inflexion de voix : entre réussite et échec malheureusement aussi, avec queqlues bons moments bien péchus plombés par des textes "il faut sauver le monde", que le soleil violent finit de rendre assommants. Mouais, sinon, l'herbe est très agréable...
Le MySpace de Shinri
Après la jeune Africaine, c'est au tour de The Lost Communists de jouer. Lookés très "The Hives-style", la formule un peu rentre-dedans est un brin laborieuse, et ce n'est pas l'orgue ou l'énergie qui rattrapent des compos assez anecdotiques, ni la prestation assez fade du groupe. Assez garage-pop 60's, avec des touches plus rentre dedans (punk), j'ai vraiment eu du mal à accrocher...
Le MySpace de The Lost Communists
30 min plus tard, c'est au tour des Shaolin Temple Defenders de faire leur entrée sur scène. Je les avais vus à l'époque en tant que backing band pour Martha High (voir compte-rendu du concert), et cette fois-ci, ils sont seuls, pour défendre leur album "Chapter II : Gettin' the Spirit". Et pas de doute, ils assurent ! Rien que du groove, tel est apparemment le mot d'ordre du grope, qui certes n'invent pas forcément beaucoup de choses mais interprète sa soul avec coeur et âme, avec à sa tête The Lion of Bordeaux, bien soutenu par un duo de cuivres bien huilé, une rythmique implacable et un orguedégoulinant comme il faut. L'alternance des morceaux super nerveux et plus "love" est classique, mais fonctionne bien, et l'avant-scène finit bien rempli. Le groupe sait d'ailleurs y faire avec son public, car l'ambiance est clairement montée d'un cran. Chouette prestation, vraiment !
Le MySpace des Shaolin Temple Defenders
Voilà enfin le nouveau "phénomène" scénique français, j'ai nommé Izia. Fille de Jacques Higelin, première partie d'Iggy Pop & The Stooges, signature chez Universal, cela a suffi à rendre les médias dithyrambiques sur la jeune chanteuse. C'est d'autant plus incompréhensible lorsque l'on voit la prestation de la gamine. Non, ce n'était pas mauvais, mais...Commençons par le positif : elle aune voix exceptionnelle, et je pèse mes mots. Puissante, mais qui sait se faire rauque et sexy quand il le faut, c'est la principale force de la jeune chanteuse. Parce que côté compositions, on en peut pas dire que ça vole très haut : c'est du rentre-dedans là encore, du rock indé à la française pas très passionnant, préférant l'énergie brute de la ligne droite plutôt que des lacets qui auraient rendu le tout moins uniforme. Au delà de cet aspect, j'ai eu aussi l'impression farouche de voir une lycéenne qui mettait en musique (certes plutôt bien sur quelques titres) son skyblog, et qui dans l'attitude (qui semble lui être très chère) se permet des postures un peu too much. Pas mauvais, mais il va falloir du temps à la jeune Izia pour qu'elle mérite les lauriers qui lui ont déjà été tressés...
Le MySpace de Izia
Et c'était donc à Belleruche que revenait la charge de clôturer le festival, sur leur trip-hop mêlé de blues et de soul. J'avoue n'être resté que 20 minutes, histoire d'attraper le bus de nuit, mais le mélange était parfois assez étrange, des fois très satisfaisant mais aussi tournant un peu à vide. Je ne sais pas trop quoi penser, et je dispose de trop peu d'éléments pour cela, donc je vais m'abstenir ! J'aimerais quand même bien les revoir...
Le MySpace de Belleruche
Bref, c'était un bel après-midi concocté par Allez les Filles, et le cadre (sympa) était très agréable, la bouffe et la boisson pas chères. Par contre, l'indication des bus de nuit laisse à désirer, et je ne dois qu'à un couple d'Eysinais super sympas de pas m'être tapé 1h30à pieds pour rentrer, donc merci à eux !