Dernière visite chez mon disquaire habituel, l'été rien de nouveau n'est mis sur le marché, il faudra attendre la rentrée de septembre avant le flot de fin d'année. Deux ou trois bricoles dans mon cabas, des indispensables en quelque sorte.
Un qui ne revient pas, pour la bonne raison qu'il n'est jamais parti, c'est Little Bob, notre rocker national, l'unique ! Régulièrement les disques tombent et à chaque fois, c'est le même étonnement ravi, comment ce petit bonhomme peut-il réussir ce tour de force, ne faire que de bons CD gorgés de rock, de blues et de soul, simples mais bourrés de sincérité. Ce gars mérite une statue, voire la Légion d'Honneur, qu'il refuserait certainement car on la donne à n'importe qui
Dans le genre pêchu les Black Crowes s'y connaissent aussi, leur nouveau disque est un double CD enregistré en live. En fait ce Warpaint reprend sur le premier disque l'intégralité de leur album précédent, joué dans le même ordre mais en public. Les guitares (Rich Robinson et Luther Dickinson) fusent et se mêlent en un joyeux rock'n roll sur lequel Chris Robinson chante à s'en cisailler les cordes vocales tout en lâchant parfois des traits d'harmonica, toujours bienvenus. Sur le second CD une reprise du Torn and Frayed des Rolling Stones confirme pour les sourds,
Enfin j'avouerai que si je suis retourné chez mon disquaire c'est aussi parce que ma carte de fidélité me donnait droit à un bon d'achat qui expirait à la fin du mois et qu'il n'était pas question que je n'en profitasse pas, tant d'achats pour si peu ! Repassant en accéléré dans mon esprit ma discothèque en la comparant aux bacs débordants à ras bords du marchand, je constatai que je n'avais pas racheté en CD les Elvis Costello de mon ancienne collection de vinyles. La bévue se devait d'être réparée et ça tombait bien puisque l'album My Aim Is True avait été réédité en version DeLuxe, soit un double CD reprenant le disque original et des bonus plus un second disque enregistré en live à la même époque (1977). Le binoclard énervé égrena dans mon salon ses titres courts mais speedés et je constatais avec émerveillement que j'y retrouvais le même plaisir que trente ans auparavant. Comment avais-je pu vivre toutes es années sans Alison ou Watching the detectives ?