Des déplacements comme celui-ci, Nicolas Sarkozy en réalise très régulièrement. Ils sont retransmis en différé sur la Web TV de l'Elysée. A les regarder, on voit un président tantôt assis (comme à Aix), tantôt debout. Il s'exprime seul, sans contradicteur, fait ses (bons) mots.
A regarder ces videos très (trop) régulièrement, on est frappé par le regard vide, le silence de l'assemblée. Ce sont des monologues, de longs monologues. Pas même des discours. Les exercices médiatiques sont toujours contrôlés quand il s'agit de chefs d'Etat. Mais habituellement, "on ne trompe pas sur la marchandise": les Obama, Zapattero ou Merkel font des discours, on sait où on est. On ne nous fait pas croire à une "rencontre", avec un président assis devant un public chaleureux.
Nicolas Sarkozy a peur de la confrontation. Il a peur de l'échange.
Il lui faut des flics, des figurants et des scribes pour noter ses paroles.
C'est dire s'il a peur.
Le clip qui déchire 2
par leclipquidechire