Baccalauréat : une organisation complexe pour brouiller les pistes
Publié le 14 juin 2009 par Actualitté
Chaque année, on y revient : l'organisation du bac laisserait pantois Franz Kafka, tant les précautions se multiplient pour parvenir à brouiller complètement les pistes. La formule est consacrée : «
L'objectif, c'est que personne n'y comprenne rien, ça fait partie de la sécurité. »
Stéphane Kesler, directeur du Service interacadémique des examens et concours d'Arcueil, situé dans le Val de Marne parle d'une « grosse machine, complexe », mais qui dont la main droite ignore ce que fait la gauche finalement. Ainsi, on cloisonne à tout va pour éviter «
négligences, de mauvaises méthodes de travail » ou autres fuites de sujets.
Pour le SIEC, qui a la responsabilité des académies de Paris, Créteil et Versailles, ce sont 200.000 copies qui arriveront, bac et épreuves anticipées confondues. En tout, on consommera 50 tonnes de papier et 8 millions de feuilles A4 : 700 m de hauteur ou deux fois la tour
Eiffel...
La surveillance s'étant bien sûr au service d'impression des sujets, présenté comme un lieu sous haute sécurité avec identification par empreintes digitales : «
La sûreté, la sécurité des sujets, c'est notre coeur de métier, notre raison d'être », précise Stéphane. Pourtant, le bac équivaut à un tiers de l'activité du SIEC...