Ne pas se laisser distraire pour accrocher les signes du temps, comme les révélateurs d’une débâcle aux accents contradictoires.
Les énervés de la crise, qui se crispent dès qu’un revenu d’employeur explose le sens commun, ne remuent pas le poil d’une oreille à la révélation de la prochaine rémunération d’un footballeur au sommet. Le tapeur de baballe se positionne sans mal au plus haut de la très longue échelle des salaires : face au taux horaire du Smic, durement gagné par une part de ses adorateurs, il inaugure le Smic/horaire… le gain d’un Smic par heure. Rien de choquant en soi selon le principe économique qu’une rareté se paye bien plus qu’un produit courant.
Ce qui navre, c’est l’apathie des errants du Pôle face à la goinfrerie du joueur et leur hargne vindicative dès qu’il s’agit d’un dirigeant moins sexy dans ses entournures, juste chargé de faire réussir une entité économique qui assure l’existence d’une foule d’âmes
Les tragiques et les comiques se retrouvent pour catapulter nos plates trajectoires vers d’hérissés horizons. Comme une guerre sourde, fantasmée, qui n’attend que le prétexte pour révéler ses actants déchaînés.
Rappelle-toi tes parents dans la casbah, tes grands-parents, comme les arrières, à l’arme lourde ou à la baïonnette incisive… tu veux quoi de plus ? Une fragile époque de paix qui ne survit que par un minimum social de prospérité.