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54 % des Français favorables à un grand parti de Gauche

Publié le 13 juin 2009 par Gezale
54 % des Français favorables à un grand parti de GaucheLe Front de Gauche sait que l'Union de la Gauche est indispensable pour gouverner efficacement. (photo JCH)
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ne majorité de Français - 54 % - se dit favorable à une fusion du PS avec d'autres partis pour créer un grand parti de gauche, selon un sondage Ifop pour « Sud Ouest dimanche » réalisé après les élections européennes. 20 % des personnes interrogées se disent « tout à fait » favorables à l'hypothèse d'un tel regroupement et 34 % "plutôt" favorables.

43 % sont d'un avis inverse, dont 24 % résolument contre. 3 % ne se prononcent pas. Les sympathisants de gauche sont encore plus massivement favorables à la création d'un grand parti regroupant les gauches : 77 % pour les sympathisants du PCF, 71 % pour ceux du PS, 61 % pour ceux des Verts.

Comme on dit, ça interpelle. Est-ce réaliste ? Est-il réaliste de fondre dans un même parti des mouvements, groupements, partis aux histoires différentes. Le PCF n'a pas la même histoire que celle du PS. Les Verts n'ont pas la même histoire que celle de certains des sympathisants de l'écologie politique ou des altermondialistes. José Bové n'est pas Daniel Cohn-Bendit mais le fait est que ce dernier à réussi à rassembler les contraires. Il a été l'un des plus fervents partisans du projet de traité constitutionnel alors que le faucheur volontaire de plantes OGM en a été l'un des plus farouches opposants. Et pourtant, leur liste a bien fonctionné.

Pour diriger un gouvernement, un assemblage de partis à Gauche est évidemment nécessaire. le scrutin majoritaire à deux tours permet les rassemblements, les désistements, les ralliements si on ne parvient pas à s'unir au premier. Mais il faut respecter les règles du jeu. A Louviers, par exemple, notre liste d'Union PS-PCF, sympathisants de gauche sans partis, a clairement annoncé avant le premier tour qu'une fusion était envisageable avec la liste du maire sortant sur la base des résultats du premier tour et de l'approbation de quelques éléments programmatiques. Qu'a-t-il fait ? Il a annoncé urbi et orbi au cours de sa campagne qu'il n'en était pas question. Que l'union devait se faire avant le premier tour, ce qui est un dévoiement des règles du jeu. Une manière autoritaire d'imposer sa vision de l'union. Et c'est lui qui parle de désistement républicain !

Un parti unique de la Gauche nécessite des conditions qui, aujourd'hui, ne sont pas remplies. Trop d'ambiguïtés subsistent sur des sujets essentiels : les institutions (rôle du Parlement) les privatisations, le réchauffement climatique, la taxe carbone, la taxe Tobin, le nucléaire, le code du travail, le traité de Lisbonne…comment unir le Front de Gauche et les Verts ? Comment s'unir au NPA qui ne veut d'unité que dans les luttes ? Comment s'unir aux socialistes qui ne sont pas unis entre eux ?

L'union de la Gauche est un vaste chantier. Les élections régionales de l'an prochain vont remettre quelques pendules à l'heure. Le scrutin à deux tours est un encouragement à l'union. Et l'adversaire UMP-NC vaut bien quelques compromis.


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