de Henry Selick
Avec les voix de (en version originale) :
Coraline (voix originale) Dakota Fanning
La Mère de Coraline/ l'Autre mère (voix originale) Teri Hatcher
Melle Forcible (voix originale) Jennifer Saunders
Melle Spink (voix originale) Dawn French
Wybie Lovat (voix originale) Robert Bailey Jr.
Le chat (voix originale) Keith David
Le père de Coraline/l'Autre père (voix originale) John Hodgman
Mr. Bobinski (voix originale) Ian McShane
Coraline est adapté du conte noir pour adultes et enfants de Neil Gaiman. Publié aux éditions Albin Michel et traduit en français par Hélène Colon, il a obtenu le prix Hugo du meilleur roman court en 2003. Auteur du scénario, Henry Selick a souhaité conserver les aspects amusants, effrayants et intelligents de la nouvelle, tout en lui donnant un ton très musical.
Neil Gaiman commença l'histoire de Coraline Jones au début des années 1990. En effet, à l'époque sa fille Holly avait 4 ou 5ans et souvent après l'école elle lui dictait des histoires comme celle d'une fillette prénommée Holly dont la mère était enlevée par de méchantes sorcières qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau. L'écrivain a cherché longtemps un livre dans ce style susceptible de plaire à sa fille mais en vain! Du coup, il décida de l'écrire lui même. "Coraline a d'abord été une histoire que mon père me racontait à la manière d'un feuilleton, quand j'étais très jeune. Il l'avait écrite spécialement pour moi, et personne n'en avait alors entendu parler. Cette histoire charmante m'a hantée et inspirée depuis l'enfance" se souvient Holly Gaiman. Après avoir écrit quelques chapitres, Neil Gaiman dû interrompre l'écriture du livre de Coraline pour se consacrer entièrement à sa carrière d'écrivain. Par la suite, un contrat fut signé, il se remit à l'écrire à raison de 5 ou 6 lignes par jour durant deux ans et l'ouvrage fut achevé fin 2000 et parut en 2002.
Lorsque Coraline passe dans l'Autre Monde, elle fait la connaissance de son Autre Mère et de son Autre Père, qui ont des boutons noirs à la place des yeux. Selon l'écrivain, il s'agit d'une métaphore qui se prête à de multiples interprétations. Pour lui, "les yeux sont les fênetres de l'âme, les Romains par exemple disposaient des pièces de monnaie sur les yeux des morts".
Pour le tournage de Coraline, la production a occupé 52 plateaux et employa 130 décors fabriqués et peints à la main. Certains décors figuraient dans les deux mondes, avec un minimum de transformations. Les deux mondes diffèrent par leur accessoires, par la couleur du papier peint ou par certains paysages, mais tout en conservant les similitudes de bases. D'autres décors n'apparaissent que dans un seul monde, comme par exemple le Cirque aux Souris. D'ailleurs, l'animation de cette séquence, où évoluent simultanément 61 "souris souteuses", prit à elle seule 66 jours de tournage.
Henri Selick a travaillé avec une équipe de 70 collaborateurs pour la fabrication et la conception des personnages. Les personnages sont des figurines en silicone, mousse de latex et résine, et montées sur des armatures en métalliques. Pour la fabrication d'une seule figurine de Coraline il a fallu mobiliser 10 personnes durant 3 à 4 mois. 28 figurines d'une vingtaine de centimètres de hauteur ont été créé pour un seul personnage de Coraline, avec 9 costumes différents reproduits à une demi-douzaine d'exemplaires.
Coraline est décrit par son réalisateur comme un mariage entre une old-fashion stop-motion animation et les dernières techniques 3-D. Coraline est le premier long métrage en stop-motion réalisé entièrement en 3D. Scénariste, réalisateur et producteur, Henry Selick a réalisé le poème de Tim Burton, L'Etrange Noël de M. Jack, remasterisé en 2008.
Plus d'infos sur ce filmL'avis de Gerry
Henry Selick est le réalisateur de « L’Etrange Noël de Monsieur Jack », et non pas Tim Burton qui en était le scénariste et le producteur.
Cette fois, il est lui-même l’auteur (enfin, adaptateur) de « Coraline », conte noire très inspiré d’ « Alice au pays des merveilles ».
Coraline est une petit fille moderne, elle jure, elle rote et essaie tant bien que mal (et plutôt mal d’ailleurs !) d’attirer l’attention de parents trop occupé pour s’occuper d’elle.
Du coup, la petiote en rébellion, est agressive avec tout le monde, même avec ce pauvre « Pas de bol » -qui porte bien son nom pour le coup !- qui voudrait bien faire copain-copine.
Dans ce monde trop trop injuste, Coraline trouve un passage secret qui mène à la même maison avec les -presque- même parents… sauf que dans ce monde là, tout le monde est gentil avec elle et porte… des boutons en guise de yeux !
Prête à quitter la réalité pour ce monde parallèle, Coraline s’aperçoit un peu tard que le rêve est en réalité un cauchemar.
Rien ne vaut l’amour de ses vrais parents, rien n’est mieux que la réalité, le rêve est dangereux… Voilà la morale -plutôt contestable à mon gout- de cette histoire.
Selick oublie une régle importante : pour susciter l’intérêt, il faut provoquer l’empathie avec l’héroine, ce qui n’est pas très évident devant cette gamine souvent tête à claque.
Les défauts du film se situent uniquement au niveau de son scénario, un peu bâclé sur la fin. Car visuellement, c’est une véritable merveille. Quand Coraline découvre le jardin à son effigie ou assiste à un spectacle de souris acrobates, on oublie les carences scénaristiques et on se laisse emporter par le plaisir des images.
Par pitié, allez voir le film en 3D, le plaisir en sera décuplé.
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