par Didier Testot.
C'est vraiment le débat de la semaine pour les économistes, la sortie de crise américaine qui se précise. Et c'est notre confrère, le Wall Street Journal qui s'y colle avec son étude auprès des économistes américains, une étude forcément suivie de près dans cette période cahotique.
D'après cette enquête du Wall Street Journal, la récession se terminera en août et le retour à la croissance devrait s'effectuer au troisième trimestre 2009. C'est le scénario le plus entendu sur les marchés, même si sortie de crise aux Etats-Unis, ne veut pas dire fin de la crise, paradoxe apparent seulement.
Car malgré cette bonne nouvelle, le niveau du chômage devrait toujours être élevé puisqu'il est prévu à 9,9% à la fin 2009 avec un retour à 9,4% vers décembre 2010.
Dans ce contexte, la majorité des personnes interrogées estime que la Réserve Fédarale américaine (Fed) ne relèvera pas ses taux cette année. Pour les prix, inflation ou déflation, autre débat d'économistes, en moyenne, les économistes n'attendent pas un indice des prix à la consommation à 2% avant 2010.
Et concernant le pétrole qui a connu une petite flambée depuis le début de l'année, les prix du baril de brut devraient se situer à environ 72 dollars en décembre 2010, soit leur niveau actuel. Et pour le coeur de la crise, l'immobilier, les économistes prévoient que le marché restera sous pression. Les prix continueront de baisser jusqu'au premier semestre 2010, puis devraient se stabiliser, et 92% d'entre eux disent que la fin de la chute des prix ne préfigure en rien d'un rétablissement du secteur.
Cette donnée est intéressante car parmi les investisseurs, dans leur approche des marchés financiers et de la gestion de leurs investissements, certains restent persuadés que seul un réel rétablissement de l'immobilier permettra la sortie de crise et un retour à la normale sur les marchés (crédit, actions, ...).
L'été sera chaud pas seulement sous les tee-shirts et les maillots.