Le Chef de l'Etat vient de démontrer si besoin était qu'il était largement au-dessus de ses concurrents en matière de communication. Il vient de "gagner la victoire" dans des conditions très professionnelles. Il a davantage gagné le sentiment de victoire que gagné le scrutin proprement dit.
La "victoire de l'UMP" le 7 juin est plus que relative :
- par comparaison avec les scores de formations analogues dans des pays voisins,
- par détail des circonscriptions,
- par comparaison non pas des pourcentages d'exprimés mais des écarts de participations,
...
Et pourtant, une semaine plus tard, le "succès sans partage" de l'UMP a écrasé l'espace des commentaires sur le 7 juin.
Dès le dimanche 7 juin au soir, la communication a été engagée sur des bases de sondages qui d'ailleurs généralement accordaient 1 voire 2 points de plus à l'UMP, selon les chaînes d'information, par rapport au résultat définitif du lendemain.
Partant du principe que la "bonne communication" est comme la pédagogie, elle repose d'abord sur la répétition ; les leaders de l'UMP et du Gouvernement ont asséné le même refrain : la large victoire dans l'humilité.
Une semaine plus tard, la donne politique a changé dans l'opinion.
Le Chef de l'Etat a regagné des marges de manoeuvres et ses concurrents ont reculé de plusieurs cases. Du beau travail qui montre, si besoin était, l'écart qui existe entre lui et les autres.