L’Iran est à la une aujourd’hui pour ses élections et moi je suis à la traîne avec le commentaire de ce livre à la suite d’une vingtaine d’autres blogs, à l’automne 2008 ! Comment oser ? Faut-il oser ? Tant pis ! J’ose, car chaque lecture est unique et la beauté des blogs ne vient-elle pas de leur indépendance ?
On s’y fera de Zoya Pirzad, roman iranien,
Et bienmoi je ne m’y ferai pas !Je n’ai pas pu m’y faire à ce roman sans intrigue, qui finit comme il a commencé, avec juste une petite amourette au milieu. Je n’ai pas du tout adhéré à ce livre pourtant si efficacement mis en valeur cet automne par le livre de Poche ! Ou plutôt, je n’ai aimé que le début, le temps de faire connaissance avec le personnage central .
L’entrée en matière est très réussie. On y découvre l’héroïne Arezou, femme iranienne active d’une quarantaine d’années au volant de sa R5, réussissant un magnifique créneau, sous les applaudissements des hommes de la rue qui l’observent. Elle a l’allure d’une femme d’affaires, serviette noire, échéancier de cuir et téléphone portable en mains, elle entre dans l’agence immobilière qu’elle dirige par une double porte d’entrée, signe de richesse et de prestige selon une note du traducteur. Là , elle retrouve Shirine, son amie avec laquelle elle passe son tempsà bavarder dans les restaurants. Elle réussit à vendre une maison à un marchand de serrures qui devient son amoureux, un amoureux des plus chastes qui lui propose le mariage puisqu’ elle est divorcée . Plus tard on la voit chez elle entre sa mère tyrannique et sa fille si capricieuse, entourée de ses domestiques sans cesse malmenés, eux.
Même situation à la fin du roman. Arezou rentrechez elleprès des deux femmes de savie qui refusent de toutes leurs forces l’idée de son mariage avec ce client. Que va-t-elle décider ? Mariage ou pas ?
J’ai eu beau lire et relire la fin, je ne sais toujours pas. Si une des très nombreuses lectrices de ce livre pouvait me tirer de cette angoissante interrogation et me donner sa propre interprétation des dernières pages ( mariage ou renoncement ?) , je lui en serais éternellement reconnaissante !
Bref, un roman que je ne conseille pas à mes amis !
C’est influencée par la lecture régulière du blog deNaina, Mille et un Livres qui présente toujoursdes romans venus d’ailleurs que j’ai choisi ce texte mais quelle ne fut pas ma surprise en voyant le grand nombre de blogs qui en parlent aussi !C’est alors que j’ai découvert l’emprisede la campagne du Livre de Poche, l’automne dernier.J’ai compté une bonne vingtaine d’articles,rien que chez les blogueuses,Je mets tout au féminin car je n’ai pas vu un seul avis masculin !
Livre de femme sur une femme, pour femmes seulement ?
A suivre !
Les avis sont variés heureusement mais dans la proportion d’ un avis positif pour trois négatifs. Je ne les ai sans doute pas tous relevés,ce serait trop long et fastidieux et je me rappelle à moi-même que je ne fais cela (tenir un blog) que pour mon plaisir). Comme toujours donc j’ai privilégié ceux que je connais pour les avoir déjà lus quelquefois !
Plutôt déçues : Lou, Sylire, Praline, Malice, Tamara, Lo, Joelle, Sorennes, Cathulu, Brize,
Plus positives : Clarabel, Naina, Saxaoul, Laure
On s’y fera de Zoya Pirzad (Zulma éditions, 2007, 327 pages, traduit par Christophe Balaÿ)