Le document de présentation de la conférence décrit le glissement de valeur qui est en train de s’opérer vis-à-vis des informations contenues dans les applications métier : ce ne sont pas les données qui comptent, mais la façon dont les collaborateurs les utilisent et les transforment. Ce changement de point de vue bouleverse les indicateurs de valeurs et les modes de conception : on va évaluer ou modéliser des comportements, plus que des données. Cela explique d’ailleurs la difficulté qu’ont certains éditeurs d’outils ou services informatiques data centric à parler avec des maîtrises d’ouvrage user driven : le dialogue de sourds est inévitable.
Une importante nouveauté de cette édition est, pour nous Européens, une session où intervient pour la première fois un speaker français, Richard Collin, professeur à Grenoble Ecole de Management, où il dirige l’institut Entreprise 2.0 : Il y parlera des « Perspectives de l’entreprise 2.0 à l’étranger» (traduisez : en Europe et en Asie). C’est un point crucial. Les nombreuses expériences dont nous entendrons parler à Boston (IBM research, EMC, Deloitte, Genentech, Sabre, Volvo, SKS, UBM, Lockheed Martin, Alcatel-Lucent, Humana, Fidelity Investments, Beacon Capital Partners, New York State, JetBlue Airways, etc.) recouvrent un large champ de secteurs et de tailles d’organisations, mais elles sont presque toutes américaines, ou anglo-saxonnes : le modèle de l’entreprise 2.0 est-il compatible avec d’autres cultures, en particulier la nôtre ? Quels sont nos freins et nos atouts spécifiques pour l’entreprise 2.0 ? Comment adapter, convaincre, changer en France ? J’espère y trouver des éléments de réponses, ou au moins de bonnes questions.
- Marc de Fouchecour , article paru dans 01 net pro