« L’ennemi le plus terrible et le plus dangereux pour votre âme, c’est vous, lorsque vous êtes divisé en vous-même. » Thomas A Kempis
Nous portons en nous-même notre enfer et notre paradis. L’enfer, c’est quand on est divisé avec ceux qu’on aime. Le paradis, c’est lorsque l’on se sent relié, à tous et au grand Tout, avec un sentiment de paix à l’égard du monde entier. Pour autant, le paradis, ce n’est pas l’image idyllique d’une fraternité universelle, mais plutôt le grand apaisement au-dessus des litiges, l’élan de réconciliation, l’arc-en-ciel après les jours de pluie. N’attendons pas que toutes les conditions soient réunies pour inaugurer ces instants de paix : tentons au contraire de les susciter en nous, d’extirper de nous ce qui divise, sépare, désunit, afin de nous consacrer à ce qui rapproche, rassemble, réunit. Comme le dit A Kempis, « l’ennemi du dehors est bien plus vite vaincu, quand l’homme n’a pas la guerre au-dedans de soi ».
François Garagnon