La multinationale Total vient d’obtenir l’autorisation d’enfouir 120 000 tonnes de CO2, pendant 2 ans. Cet accord ne fait pas l’unanimité auprès des associations de défense de l’environnement.
Total: “Ce projet démontrera le rôle que la capture et la séquestration du CO2 peuvent jouer dans la réduction des émissions de Gaz à effet de Serre des installations industrielles” (Christophe de Margerie, President Exploration & Production de Total, voir le site web).
Même si ce projet semble à première vue orienté écologie, la FNE s’oppose au recours à cette technologie. Les principaux arguments avancés par l’association sont (voir le communiqué de presse):
-Une technologie coûteuse: en effet, non seulement cette technologie est très onéreuse, mais elle est également très gourmande en énergie. Les opérations de capture, transport et injection souterraine s’avèrent en effet très consommatrices.
-Une technologie mal maîtrisée: Certains expert estiment que ce type de méthode ne sera pas complètement opérationnel avant 2030. De plus, les risques environnementaux ne sont absolument pas maîtrisés. L’enfouissement de CO2 dans des cavités géologiques pourrait en effet avoir de graves impacts. Citons les risques potentielles d’intoxication des nappes phréatiques voisines ou encore l’acidification des océans (dangereux pour la vie sous-marine). Ces risques peuvent également être amplifiés par des fuites provoquées par une activité sismique proche.
Même les plus optimistes s’accordent sur le fait que ce type de technologie ne peut être développé qu’en parallèle de nouvelles énergies propres. On peut cependant s’interroger sur la viabilité de cette idée, qui peut amener au concept de “charbon propre”, qui consiste à enfouir directement le CO2 émis par une centrale thermique. Ce dernier cas semble peu orienté développement durable car on ne résout pas le problème de l’émission de CO2, on peut donc douter de la possibilité de cacher le CO2 sous le tapis éternellement.