Au temps où Napoléon n'était encore qu'officier d'artillerie, un officier prussien disait devant lui avec beaucoup de suffisance que ses compatriotes ne combattaient jamais que pour la gloire, tandis que les Français se battaient pour de l'argent.
- Vous avez bien raison, répondit Bonaparte, chacun se bat pour acquérir ce qui lui manque.
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Henri IV, arrivant à Amiens, très fatigué, plusieurs députés vinrent pour le complimenter. Celui qui portait la parole commença sa harangue ainsi : "Roi très bénin, très grand, très clément, très puissant..." Sa Majesté, pour couper court à la harangue, repartit : "Dites aussi très las." Et le harangueur, très sot, en resta là.
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Une dame, auteur d'une tragédie, vint lire sa pièce à Mme de Lambert, et se tenant debout afin de mieux gesticuler, elle commença ainsi :
De l'Italie enfin en ces lieux arrivée...
Mme de Lambert interrompit l'auteur par cet impromptu :
Princesse, asseyez-vous, vous êtes fatiguée....
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