La saison de notre équipe de France s’est achevée cette semaine par deux confrontations amicales, d’abord contre le Nigéria (défaite 0-1 à St Etienne) puis hier vendredi 5 juin contre la Turquie (victoire 1-0 à Lyon). Un bilan très mitigé certes, mais qui correspond assez bien à l’état de forme de nos Bleus, exténués de jouer seulement quelques heures après l’aboutissement de leurs championnats respectifs.
Ainsi, beaucoup d’observateurs mais aussi plusieurs joueurs ont regretté l’organisation de ces deux matches amicaux au bout d’une saison déjà très longue, alors que les vacances tendaient les bras à des organismes fatigués. Comment imaginer que les Bordelais Gourcuff et A. Diarra aient pu donner le maximum de leur capacité ces derniers jours sous le maillot bleu, seulement quelques heures après avoir arrosé leur titre de Champion de France avec les Girondins ? «On perd une semaine de vacances, c’est ça qui est énervant. Je ne suis pas sûr que ces matches avant les vacances aident à la préparation» s’est même énervé Anelka dans la presse quelques jours après avoir appris sa sélection.
Sans doute deux matches de trop pour des Français qui ont une nouvelle fois démontrer leur incapacité à concrétiser leur domination. A moins que ça ne soit finalement une marque de fabrique de cette équipe de France estampillée Domenech. Car après les maigres (mais précieux) succès contre la Lituanie (deux fois 1-0) en avril dernier, dans le cadre des éliminatoires à la Coupe du Monde 2010, les Bleus n’ont pas profité de ses deux confrontations amicales pour affoler les compteurs. Au final, un seul but marqué sur 180 minutes jouées, et c’est un pénalty de Benzema ! Un bilan qui paraît bien fade comparé aux capacités en club d’Anelka (Chelsea) ou Gignac (Toulouse), sacrés tous deux meilleurs buteurs dans leur championnat. «On pourrait penser que c’est inquiétant d’avoir autant d’occasions et d’en mettre aussi peu. Mais cela montre surtout qu’on est sur le bon chemin. On touche la barre, et on a un gardien turc exceptionnel.» préfère retenir le sélectionneur français dans l’Equipe, pourtant bien loin d’avoir imposé un vrai fond de jeu.
Le 12 août prochain face aux Iles Féroé, alors que les Bleus ne joueront plus pour du beurre, les Gourcuff, Ribéry et autres Moulada n’auront sans doute pas besoin de forcer leur talent pour récolter les trois points. Les 5 et 9 septembre en revanche, en recevant la Roumanie puis lors d’un délicat voyage en Serbie, la France aura encore tout à prouver, dans un groupe 7 qu’elle ne domine pas encore. Seule certitude, les hommes de Domenech ont encore leur destin entre les mains pour assurer la 1ère place, seule position qui leur assurerait un sésame pour le Mondial en Afrique du Sud. S’ils finissaient 2e, il faudrait alors sans doute être confronté à un match barrage contre un autre ténor du football européen. La route vers le Mondial serait alors une autre affaire, et encore une question de calendrier.
Stéphane H.
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