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Parti “Socialiste”…

Publié le 12 juin 2009 par Soseki

Le nom pour les partis politiques, cela peut être un sacré poids…

En fait, la question est simple pour le Parti socialiste français :

  • soit il est socialiste et veut appliquer le socialisme : alors l’immense majorité des Français le rejette. Pour ceux qui se demanderaient pourquoi, c’est peut être au regard de l’échec systématique des politiques socialistes…
  • soit ses dirigeants ne veulent pas appliquer le socialisme : alors c’est un parti hypocrite qui « se tape des mots » et trompe ses militants…

Depuis quelques années, les Français écartent le Parti Socialiste des responsabilités du fait de l’hypocrisie de ce nom, de l’archaïsme de sa politique et de sa façon de pratiquer la politique.
Le problème pour le PS, ce sont ses victoires aux élections régionales. Les Français voulaient « punir » l’UMP et son expression néolibérale de début de mandat (époque fortement « bling-bling »). Le vote socialiste était un vote par défaut, ajoutant à l’ambigüité de ce parti.
Faute aussi d’une offre politique crédible à l’époque.
Au bout de leur mandat, la plupart des équipes régionales socialistes partent sur un bilan non mitigé mais absent. Incroyable dans le contexte d’une crise économique sans précédent, sachant que l’échellon des régions est celui des politiques économiques… Mais il est vrai, comme le disait Jean Peyrelevade, qu’il n’existe pas d’experts économiques au PS. Vous y trouverez des experts de l’enseignement, de la pédagogie, des politiques sociales, des « communautés », des « mouvements sociaux », de la communication, mais des experts économiques, des enjeux territoriaux… ce serait parler une autre langue pour ce parti que la sienne…

Les « Verts » : quand on parle de couleur, c’est que l’on s’inscrit dans le partisan, pas dans le rassemblement. C’est ce qui bloque la pensée écologique en France, et en Europe. Le succès de DCB ne se retrouve pas ailleurs en Europe (comme l’échec du MoDem et de FB par rapport à son groupe européen qui est bien plus important que celui des Verts européens) parce qu’il ne s’inscrit pas dans l’expression très à gauche des Verts traditionnels. Les Verts inquiètent les électeurs pour qui l’écologie est « politique de vie » et non une radicalité mortuaire pour l’humain.
Voilà pourquoi l’offre « Verte » ne correspond pas aux aspirations écologiques des Français et habituellement reste en-deçà de 5 % des voix.

Mouvement Démocrate : à l’inverse des socialistes et Verts, ce qui peut poser problème à ce parti c’est qu’il ne semble pas incarner suffisament le courant « démocrate ». Ce courant a de l’écho dans les populations (démocrates américains avec Obama, lien entre modernité et réforme). La difficulté réside dans son manque d’expression, de lisibilité, de structuration, d’affirmation de sa différence politique (économie partenariale, Europe, écologie).

UMP : des initiales pour ne rien dire, permettant de fluctuer selon le dirigeant en place. Une façade actuelle pour un mélange de néoconservateurs, néolibéraux, républicains, libéraux, radicaux valoisiens, centristes pas du centre, etc… « Ying et Yang » à lui tout seul, ce parti navigue selon le timonier. Ce sont les rapports de force qui y font le sens, c’est pour cela que les affrontements internes seront toujours nombreux et nécessitent Le chef pour les cacher.
Enfin, ce parti reste autour d’un quart des électeurs : décevant pour ce qui devait rassembler la moitié des électeurs… Tant que l’abstention dominera, que l’offre écolo-démocrate restera faible, ce quart fera le tout.

Bel échiquier politique  que celui dont les noms de partis sont si ambigües.


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