Quel symbole cet incendie qui s’est déclaré le 18 mai au bâtiment Berlaymont abritant les 2700 fonctionnaires de la Commission européenne de Bruxelles…
On savait bien que le processus d’unification européenne avait été marqué ces jours-ci par le retour des Etats, et que l’Europe supranationale n’avait plus le vent en poupe, mais cet incendie n’a fait que conforter cette thèse.
Les férus des théories des conspirations verront un coup médiatique organisé par la Commission pour faire parler davantage sur l’Europe supranationale. Pour une fois, le porte-parole de la Commission M. Leytenberger a du faire de la vraie communication de crise pour rassurer les journalistes et autres Européens inquets.
D’autres vont se poser la question sur le montant du manque à gagner, suite à la fermeture préventive du bâtiment le jour après l’incendie, si de telles possibilités d’évaluation existent.
Le fait est que parlant de la Commission les Européens restent plutôt sur leur faim. Après les temps forts de la Commission “Delors”, elle peine à trouver sa place dans le triangle institutionnel. L’Europe communautaire serait-elle en panne d’initiative et d’imagination?
En cette année 2009 quand on fête les 20 ans de la chute du Mur de Berlin, il faudrait probablement revoir le projet européen, et comprendre que la sortie de l’imasse européenne ne se fera que par la créativité et l’imagination, pour initier des projets innovants, au lieu de multiplier des programmes européens avec des acronymes compliqués, offrant une fenêtre de tir pour tous les eurosceptiques.
Pour conclure en beauté, voici le clip video que la Commission européenne a produit à l’occasion de la chute du Mur de Berlin dans lequel sont énumérés tous les pays de l’Europe centrale et orientale qui avaient rejoint l’Union européenne après 50 ans de dictature communiste.. sauf que dans cette liste de pays martyres manque la Bulgarie, pays membre de l’UE depuis 2007.
C’est vrai que les Bulgares sont discrets, et leur passage vers la démocratie avait été appelé à l’époque “une révolution de palais”, mais est-ce une raison suffisante d’effacer de la carte la Bulgarie, un pays ayant opéré une difficile mutation vers la démocratie après 1989? Ou pire encore, serait-ce un oubli ?