Ce constat sonne comme un cuisant échec personnel, que la réunion du jour, énième déclaration d’intention, ne parvient pas à masquer. Aujourd’hui, il nous est proposé d’évaluer «la mise en œuvre de la loi du 5 mars 2007 relative à la prévention de la délinquance»…
Ce sera vite fait. Le Conseil national des villes, dans son récent rapport, fait sobrement remarquer que cette loi souffre d’une «absence quasi systématique de mise en œuvre»…
Le premier ministre souhaite ensuite «lancer le travail d’élaboration du plan national de prévention de la délinquance».
Quelle prise de conscience incroyablement tardive, sept ans après que Sarkozy a fait de la lutte contre la délinquance l’axe principal de son action publique ! Quel aveu aussi, de l’impasse où nous a menés sa politique de sécurité ! L’explosion sans précédent du nombre des crimes et délits les plus graves en atteste chaque jour l’inefficacité.
Le gouvernement reconnaît donc enfin que la pratique gouvernementale du « tout répressif » conduit à une impasse et que la police ne gagnera aucune «guerre contre la délinquance » toute seule.
Sept ans de perdu !
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