On a appris hier soir, vers 21h30, que Laurent Fignon souffrait d’un “cancer avancé“ des voies digestives selon ses dires.
Pour les trentenaires, c’est le leader des équipes Gitane, Vendée U, Castorama et enfin Gatorade (avec Gianni Bugno), une époque où le cyclisme français était puissant (Mottet…), conquérant et innovant.
Alors ça file un coup au moral, un mauvais, de savoir que Fignon, que l’on écoute en juillet sur France Télévision, est malade car c’est sérieux.
Et puis Fignon, on a tous pleuré avec lui quand il a perdu le Tour 89 face à Lemond. Cette date, cette défaite face à un sympathique américain sur les Champs Elysées, pour moi, elle est charnière car elle symbolise l’ouverture du cyclisme au monde et marque le déclin progressif du cyclisme français.
Enfin, la maladie et la vie d’un homme sont des choses trop sérieuses pour alimenter l’inévitable débat qui ne manquera pas de surgir sur le dopage. Les raccourcis réducteurs et sans doute humiliants, laissons-les aux autres.
Pensons surtout à Fignon, adressons-lui nos meilleurs sentiments et espérons qu’il se comportera avec la maladie comme il l’a fait sur son vélo, avec courage, panache et pugnacité.François