Politique et économie font-ils bon ménage?
Pauline Marois accuse de trahison Clément Gignac
Raymond Viger Dossier Économie
Pauline Marois accuse le candidat libéral Clément Gignac de haute trahison à la nation du Québec. Rappelons que Clément Gignac était conseiller du sous-ministre des Finances à Ottawa.
Pour un non initié comme moi, il aurait facile d’adhérer à l’accusation de Pauline Marois. Cependant, en consultant des économistes d’expérience, on se rend compte que la réalité est beaucoup plus nuancée.
On y apprend que Clément Gignac est conseiller du sous-ministre et non pas du ministre. Il est donc un fonctionnaire, et non pas un conseiller politique.
La controverse tourne autour de la création d’une commission des valeurs mobilières unique au Canada. Sur ce point, Pauline Marois accuse le premier ministre Jean Charest "de tenter de faire élire à l’Assemblée nationale un des architectes du plan Flaherty".
Les discussions pour la création d’une commission des valeurs mobilières unique au Canada ont débuté il y a au moins 15 ans. Pierre Brunet, jusqu’à tout récemment président du conseil de la Caisse de dépôt, et bien d’autres personnalités du monde financier québécois ont participé activement à divers comités afin de faire avancer ce dossier.
Désolé Pauline Marois. L’accusation était facile, mais était-elle bien fondée?