Web 2.0. Voila le terme à la mode, la promesse d’un nouveau web, d’une révolution comme d’une nouvelle version de l’internet. Phénomène réel reposant sur un changement technologique et une rupture d’échelle liée la croissance du nombre d’utilisateurs ou récupération marketing de technologies anciennes rafraichies par un nouvel engouement public ?
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A la fois principe philosophique et architecture technologique, le Web 2.0 ne doit pas être confondu avec Internet 2, un réseau à très haut débit qui se développe en marge de l'Internet actuel et qui s'adresse en priorité aux universités, aux entreprises et aux centres de recherche.
- Le concept de Web 2.0 est parti d'un constat : si Internet a profondément changé notre accès à l'information et nos habitudes de travail et de consommation, cette révolution a été animée essentiellement par les entreprises commerciales, les grands groupes de communication et les administrations. Or, aujourd'hui, la création de contenu provient de plus en plus des particuliers. Blogs, podcasts, échange de fichiers, sites personnalisables, services interactifs : l'internaute participe activement au lieu de consommer passivement. C'est cette évolution que caractérise l'expression Web 2.0.
- Ce phénomène s'explique d'abord par une plus grande assurance des internautes et par la généralisation des accès à haut débit, qui favorise la circulation de documents multimédia.
- A l'origine, en 2003, la dénomination Web 2.0 se rapportait à un ensemble de nouvelles technologies utilisées sur Internet. L'objectif est alors de mettre à disposition des internautes de nouvelles applications qui lui permettront de personnaliser leur pratique de l'Internet et de prendre part plus facilement à son développement. Parmi les plus emblématiques, ce qu'on appelle les flux RSS (Real Simple Syndication), qui permettent d'afficher dans une seule page des contenus provenant de multiples sources, et les espaces collaboratifs auxquels peut participer chaque individu.
- Avec le blog et ses dérivés, comme les podcasts et les vidéoblogs, l'internaute devient à la fois spectateur, acteur et commentateur. Même chose avec des sites comme l'encyclopédie collaborative Wikipédia, les services de partage d'images ou de vidéo comme Flickr, YouTube et DailyMotion, les communautés en ligne comme MySpace, Del.icio.us, etc. Aucune activité commerciale : simplement des espaces d'échange d'idées et de documents. Le Web 2.0 serait donc le Web par le peuple, pour le peuple.
- Les spécialistes du Web préfèrent définir le Web 2.0 par les outils et les langages de programmation utilisés : il s'agit en général d'outils gratuits, faciles à maîtriser et destinés à produire des contenus interactifs. Le plus représentatif est Ajax, qui permet notamment d'actualiser des éléments d'une page Web sans avoir à rafraîchir l'affichage.
- Ces technologies permettent à l'internaute de créer des pages personnalisées à partir de contenus existants, comme sur NetVibes ou Windows Live, naviguer sans délai dans une carte affichée à l'écran, comme sur Google Maps.
- L'engouement pour le Web 2.0 rappelle celui des années 2000, quand est né le concept de « nouvelle économie » : importantes levées de fonds, acquisitions au prix fort de certains de ces services par des grands groupes, etc. Ce qui fait craindre à différents observateurs l'éventualité d'une nouvelle explosion de la « bulle » Internet.