Sondages, tout faux !

Denis Delmas, le président de TNS Sofres, signe une tribune au vitriol en réponse à François Bayrou, qui prétendait nous montrer des preuves de manipulation. Il aurait dû les sortir le 8 juin, lendemain des élections. Au lieu de ça, il a appelé Denis Delmas pour s'excuser. Grandiose.

Delmas conclut sur la nécessité d'une meilleure relation entre les politiques et les instituts de sondages. C'est assez énervant en effet de toujours entendre que les sondages se plantent à chaque fois, que c'est de la merde et que ça ne mérite pas qu'on s'y attarde. Comme si une campagne sérieuse qui en avait les moyens ne faisait au moins un seul sondage qualitatif, comme si les équipes de campagne n'étaient pas l'œil rivé dessus (j'en sais quelque chose !).

Paradoxalement, les plus grosses erreurs sondagières, je les ai vues au moment des résultats, avec les sondages de sortie des urnes. Mais pour les photographies d'opinion (quasiment prévisions, à moins de 5 jours du scrutin) je ne vois pas, récemment, d'erreur. 2002 ? Les derniers sondages montraient Jospin et Le Pen au coude à coude, avec une nette dynamique en faveur de Le Pen. 2005 ? Le "non" était largement prévu. 2007 ? Les sondages étaient nickels. 2009 ? Pareil, sauf les sorties des urnes à 20h, probablement parce que les échantillons sont plus faibles.