En effet, Arthus-Bertrand a salement pollué avec ses voyages au bout du monde, et son film est subventionné par des grands groupes qui en profitent certainement pour s’acheter la sympathie du public. En plus, Arthus-Bertrand n’a pas affirmé son hostilité au nucléaire. Et quoi encore ? Je me demande s’il se lave les mains après avoir pissé.
Toutes ces polémiques me semblent inintéressantes au possible. Il est ici question de l’avenir de la planète : que celui qui alerte l’opinion publique soit un « sale con » (dixit plusieurs participants du forum de Libé), qu’il ne soit pas contre le nucléaire ou qu’il soit copain avec Pinault n’a strictement aucune importance. Ce qui compte, c’est l’impact que son film pourra avoir auprès de l’opinion publique.
Le processus selon lequel nos sociétés, par les choix successifs qu’elles ont fait, sont en train de détruire les ressources et les conditions de vie de la planète, est quelque chose de compliqué à comprendre. Il me semble important de comprendre pourquoi on en est arrivé là, de comprendre que d’autres modes de développement sont possibles et aussi de comprendre ce qu’il est possible (et nécessaire) de faire à son niveau pour changer de cap.
Si l’on ne prend pas les gens pour des imbéciles, on doit faire l’effort de leur expliquer les choses et arrêter de considérer que les questions d’écologie ne peuvent exister sur la scène médiatique qu’en tant que spectacle joli, émouvant ou tragique.