Depuis trois ans, Ogilvy, agence mondiale de communication, bosse sur un nouveau positionnement globale non seulement pour elle, mais aussi pour ses marques (enfin, certaines). Hier, Ogilvy révélait, ce que certains connaissaient déjà pour y avoir travailler, The bigideaL.
The bigideaL, c'est quoi ? C'est cette espérance que l'on met dans les marques de faire en sorte qu'elles nous donnent l'espoir d'un monde meilleur. Un monde où tout serait mieux, joli, sympa, en paix,... woodstock m'appelle ! Oui, c'est un peu naïf, voire très ambiance Miss France, raconté comme cela, mais cela révèle d'un état d'esprit positif. Et repositionne les marques sur leurs fondamentaux. Back to basics.
Alors comme cela se traduit. C'est un peu une machine à penser mieux, une forme d'ordre juste. Pour se faire, rien de plus simple : Prendre une marque (attention, Ogilvy prévient, cela ne va pas à toutes les marques) et commencer une phrase par "Le monde serait meilleur si...". Après, à vous de remplir les pointillés. Par exemple pour Dove : "Le monde serait meilleur si, chaque jour, davantage de femmes se trouvaient plus belles". J'adhère. Un autre exemple pour Vuitton : "Le monde serait meilleur si elle était vécue comme un voyage exceptionnel". Là aussi, j'adhère, un peu moins car Louis Vuitton n'est plus que des malles depuis bien longtemps... Et un troisième exemple de client Ogilgy, Scrabble : "Le monde serait meilleur si l'on redécouvrait la magie des mots". Là, malheureusement, j'adhère nettement moins parce que c'est irréaliste à notre époque de convertir des jeunes si on ne va pas sur son terrain... le faire adhérer sans lui montrer qu'on lui vend quelque chose...
Ah oui, The bigideaL a des règles : il a la force de l'évidence, il fait du bien là où cela fait mal, il est magnétique, il est inspirant et idéalistes sans être irréaliste. C'est Ogilvy qui pose ces règles. D'ailleurs The bigideaL de The bigideaL est : "Le monde serait meilleur si chaque marque trouvait dans ce qu'elle a de meilleur, la réponse à un enjeu de société".
Ce que j'en pense : C'est une excellente approche commerciale pour entrer sur des comptes. C'est une excellente façon de faire de la com' business l'air de rien. Et c'est, et c'est d'ailleurs ce qu'il y a d'essentiel, une excellente façon de nous faire nous arrêter deux secondes de courir pour réflechir.