STORY OF JEN
Un film de François Rotger
Avec Laurence Leboeuf, Marina Hands, Tony Ward ..
Synopsis
Jen vit seule avec sa mère Sarah, elle a à peine seize ans. Ian entre dans leur vie. Le regard, la voix, tout lui rappelle son père disparu. Jen l'aime d'un amour d'enfant, puis un peu plus - une chose précieuse, qu'elle veut partager, qu'elle veut donner, un jour. Et que Ian va lui voler, avant de s'enfuir. Commence alors une chasse à l'homme, sans pitié ...
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Télescopage entre une jeune mère que le suicide inexpliqué de son mari laisse désemparée, sa fille Jen adolescente repliée sur sa vie insipide, collège, maison, toujours un peu à part. C’est elle qui nous accueille, se présente, elle et sa mère, le patelin perdu dans l’immensité au portes de l’immensité du grand nord canadien, habitat isolé, où les communautés soit disant soudées rivalisent de médisances aussi bien chez les jeunes lycéens que chez les membres bienséants d’un ensemble très marqué par une culture du « Jésus tout puissant » !
L’arrivée du demi-frère du père disparu, venu prêter main forte, personnage sombre et renfermé, homme des forets, puissant Ian ( formidable Tony Ward), va bouleverser l’équilibre déjà fragile de la maisonnée.
En prêtant une oreille attentive, mieux doté de ce sens qu’ont les bourlingueurs, les hommes qui vivent ou ont vécu si proche de la nature d’appréhender la nature humaine. Ian saisi celle de Jen tout autant que cette dernière est fascinée et attiré par l’homme.
Les précautions prises par sa mère et le grand-père, malgré l’eloignement d’ian parti travailler dans quelques fermes plus loin l’inévitable se produira…et à peu de choses prés la fille reproduira ce que sa mère a vécu auparavant..Malgré les mises en garde…
Un trio parfait Marina Hands (Sarah), Laurence Leboeuf (Jen), Tony Ward (Ian) au service d’une story somme toute assez banale, cela serait nettement insuffisant s’il n’y avait cette présence formidable de la nature, forêt, montagne et ruisseaux, maisons, cabanes de bois. Immensité où l’homme semble un peu perdu, à moins d’être comme Ian ou le grand-père, tout à sa traque, d’y avoir vecu, trappeurs indéniables capables d’y survivre. Ces somptueux plans permettent parfois d’échapper au sentiment de trouver le temps long dans un film qui aurait peut-être gagné à être un poil plus condensé, plus rythmé !
CritiKat.Com "..Comment, et surtout pourquoi, combattre les atermoiements de son cœur, ou bien, tout aussi justement, de ses propres poussées de désir ? Tel est le sujet de Story of Jen..."
Excessif.Com "..Et puis, il y a cet homme, présence virile dans un univers de petite fille, bête oubliée entre chien et cheval....Sans profiter de son image, il réussit à capter son regard éteint, à modeler son corps fantasmatique trop longtemps frustré et fait de son personnage un héros de western barbu, banni de la société, wanted envers et contre tous. Ce que le cinéaste en tire est proprement prodigieux.."
Evene.Fr "...Le no man’s land nord-américain, dépeint par d’impressionnants jeux de travelling, est le théâtre universel d’une tragi-comédie humaine où s’entrechoquent les langues (anglais et français), les symboles et les références psychanalytiques. Dans l’épaisseur dévoratrice des forêts canadiennes de conte de fées, l’héroïne adolescente poursuit son parcours initiatique, pleine d’espoir et d’images folles en tête..."