Et là, c'est boum. Parce qu'en effet, Hadopi se fie à l'adresse IP détectée pour déclarer coupable l'internaute. La raison du plus fort n'est cependant pas du goût du Conseil constitutionnel, qui sanctionne donc l'affaire. Mais surtout, retire à Hadopi la possibilité de se monter comme une extension de la justice, car c'est à cette dernière qu'il revient de décider quelle sanction doit être appliquée, en cas de téléchargement illégal.
On notera non sans plaisir ces paroles : « Considérant que, selon les requérants, la loi déférée opère une conciliation manifestement déséquilibrée entre la protection des droits d'auteur et le droit au respect de la vie privée. »
La décision peut être consultée à cette adresse, publication officielle. Précisons cependant que dès ce matin, les réactions comme celle de M. Lefebvre restent amusantes. Dans une mauvaise reprise de Joe Dassin, il s'exprimait sur LCI : « Ce texte nous le voulons, ce texte, nous l'aurons. »