Israël : un prix fixe du livre sur deux ans, calqué sur la loi Lang

Publié le 11 juin 2009 par Actualitté
Nitsan Horowitz, député et membre du parti Meretz a récemment annoncé un plan destiné à fixer et geler le prix des livres durant les deux premières années de leur commercialisation, s'inspirant directement de la loi Lang pour mieux protéger les auteurs et les éditeurs, explique-t-il.
C'est à l'occasion de la semaine du livre hébraïque, qui se déroule depuis 1926, que la proposition a été formulée et intervient alors que l'industrie semble particulièrement préoccupée alors qu'une nouvelle chaîne de librairies s'est installée dans le pays. Tzomet Sfarim, fondé en 2000 dispose maintenant de plus de 80 boutiques. Mais si les consommateurs profitent allégrement des avantages de la concurrence, éditeurs et auteurs se retrouvent lésés dans ce jeu de dupe.
Car entre le libraire historique Steimatzky et le nouveau venu, la guerre des prix est déclarée et les tarifs d'achat par les deux puissants libraires mettent le couteau sous la gorge des éditeurs, moyens et petits, pour le moment. Un livre vendu 40 shekels voilà un an sera soldé à 15 shekels aujourd'hui (passage de 7,25 € à 2,70 €). Et tous les éditeurs ne pourront pas se permettre de telles réductions.
D'autant que les coups de publicité fusent : un livre acheté, un offert, etc. Tout ce qui permet d'appâter le chaland est manifestement bon à prendre et la surenchère ne pourra pas continuer longuement. L'an passé, près de 15 millions de livres ont été vendus dans le pays, soit une hausse de 7 % par rapport à 2007 : les Israëliens achètent plus de livres désormais. Mais une régulation du prix empêchant les soldes à tout va n'impactera-t-elle pas le pouvoir d'achat ?
L'application d'une loi légiférant sur le prix du livre assure une plus grande sécurité pour les éditeurs et les auteurs. Mais quid dans ce cas du consommateur ?