Des auteurs tels qu'Amos Oz ou David Grossman auront désormais leur place dans les librairies égyptiennes, a déclaré à l'AFP le ministre de la Culture, en révélant que le pays publierait pour la première fois des traductions en arabe de leurs ouvrages.
« J'espère qu'un accord sera signé avec leurs éditeurs français et anglais d'ici le début du mois de juillet sans passer par les éditeurs israéliens » explique Gaber Asfur, directeur du centre appartenant à l'État et gérant les traductions.
Pour le ministre de la Culture, Farouk Hosni, qui s'était récemment excusé pour des propos assez mal interprétés à l'égard de livres juifs, qu'il n'aurait pas réellement proposé de brûler, l'initiative ne peut que redorer son blason, aussi a-t-il donné le feu vert.
Ce dernier avait présenté des excuses suite à son intervention : « Je brûlerais moi-même des livres israéliens si j'en trouvais dans les bibliothèques égyptiennes », avait-il dit, sous-entendant qu'au contraire, on manquait de livres israéliens en Égypte et qu'il ne pourrait rien brûler du tout.
Une sorte d'antiphrase ou d'ironie qui a très mal tourné pour lui.
Pour l'heure, seuls deux ouvrages, d'Eli Amir et de Narim Araidi Druze ont été publiés en langue arabe, et dans un contexte éditorial extrêmement discret. Rappelons enfin que le ministre de la Culture s'est présenté devant l'UNESCO pour demander pardon. « Je regrette solennellement les propos que j'ai employés », a-t-il annoncé.