Les résultats des européennes à peine tombés dimanche soir, Manuel Valls répandait déjà sa bonne parole sur les plateaux, en forme d'ode à sSarkozy et son génie politique et tentant, en gage de bonne volonté, d'exhorter la gauche à ne plus donner dans l'anti sarkozysme.
Un anti sarkozysme primaire, forcément primaire qui aurait donc prouvé ses limites. Bien que ne se plaçant pas lui même en sarkocompatible, Pierre Moscovici a depuis repris cette thèse.
Thèse idiote car, pour faire dans l'anti sarkozysme, il faut déjà donner de la voix, se fair entendre. La campagne du PS a été terne, atone, mal relayée peut être par des médias plus avides de conflits entre éléphants qu'autre chose ; mais d'anti sarkozysme, il n'a guère été question, Dommage, les arguments sont là, suffit de mettr e les promesses face au bilan. Face au bilan réel, évidemment, pas celui mis en avant par les sarko boys, repris en chorale par nos aimables interviewers.
Mais revenons à Valls, le voilà qui, à nouveau, au nom d'un principe de réalisme politique que nous pourrions, si nous étions soupçonneux, qualifier de fayotage pour obtenir un strapontin serait d'accord pour travailler de concert avec les Hortefeux and co, comme il est déjà acquis à la "loi sur les bandes".
Valls souhaire une concorde droite/gauche sur les questions de sécurité,mixité des quartiers, citoyenneté façon Besson et autres.
Rajoutons à ça ceux qui pensent que le libéralisme économique est un horizon indépassable et on obtient le Parti Unique que chantait Noir Désir dans "Johnny Colère" reprise des Nus (sauf que ce n'était pas le même bord politique à mon z'avis)