Le collectif Alerte, qui rassemble 38 organisations nationales en lutte contre l’exclusion et la pauvreté, a convoqué une conférence de presse le mercredi 27 mai 2009, sur le thčme : "Crise et pauvreté : les associations alertent l’opinion".
A cette occasion se sont exprimés notamment Olivier Brčs, président d’Alerte, François Soulage, du Secours catholique, Nicole Maestracci, de la Fnars, Alain Duchčne, de l’Armée du Salut et Cécile Chartreau, de l’Uniopss.
Les associations ont témoigné, au regard de ce qu’elles constatent tous les jours, que la crise frappe moins durement les classes moyennes, relativement protégées par le systčme de protection sociale, que les démunis et parmi ceux-ci, les plus pauvres, les plus en difficultés. Face ŕ la vague du chômage, le nombre des contrats aidés n’a pas été augmenté ŕ hauteur des besoins et l’accompagnement qui s’impose fait souvent défaut. Les minima sociaux n’ont pas été revalorisés ŕ hauteur de l’inflation et ont perdu du pouvoir d’achat par rapport au SMIC. Nous ne parvenons pas, a indiqué François Soulage, président du Secours catholique, ŕ obtenir que les personnes les plus éloignées de l’emploi soient intégrés dans le dispositif RSA - autrement dit, seuls les plus proches du monde du travail, les moins abîmés, sont soutenus. Le dispositif d’hébergement d’urgence est plus que saturé et il ne dispose pas des moyens corrects, qui lui permettraient d’accompagner, sur la durée, les personnes, vers l’insertion sociale et professionnelle. En matičre de soins, les gens affluent dans les centres de médecins du Monde, dans le męme temps oů les sénateurs ont vidé de leur contenu les dispositions du projet de loi HPST en matičre de refus de soins ou de répartition des professionnels de santé sur le territoire.