Dans une correspondance à sens unique, un homme qui se meurt prématurément tente de transmettre son expérience à une très jeune femme.
«Vous êtes la seule qui occupiez mon esprit, la seule également qui puisse témoigner de mon existence.»
Dans une maison isolée de Saint-Pierre-et-Miquelon, Jonas, trente-six ans, atteint d’une grave maladie, attend la mort. À raison d’une lettre par jour, il entreprend de raconter son histoire et de faire partager son expérience à une mystérieuse Ava, dont on comprend peu à peu l’importance fugace qu’elle a eue pour lui.
Jonas a déjà vécu mille vies, surmonté mille douleurs: né dans une famille aisée, devenu orphelin très jeune, il est recueilli par une tante qui le maltraite avant d’être adopté par ceux qu’il considérera comme ses vrais parents. Jean et Christine, responsables d’une salle de boxe, sont aimants, fiers et droits. Mais le malheur s’acharne: un règlement de comptes, le mauvais endroit, le mauvais moment, ils sont assassinés sous les yeux de Jonas.
Commence alors une trajectoire d’errance, entre castagne, prison et boulots de vigile, ponctuée par des rencontres, marquée par les ruptures et la solitude, sauvée par ses ivresses: la boxe, la nature, les femmes et la peinture.
Échoué à Saint-Pierre-et-Miquelon, Jonas se protège par des abords rugueux de la commisération de ses voisins. Pourtant, il n’a rien perdu de son humanité, de cette humanité qu’il s’évertue à transmettre à Ava, en même temps qu’un peu de son souffle, dans des lettres tour à tour pudiques, violentes et tendres.
Jean-François Chabas est né et a vécu à Paris pendant vingt-six ans, puis s’est successivement installé en Haute-Savoie, au Pays basque, en Corse, près de Marseille, en Vendée, dans la Manche et enfin dans la Drôme. Il a exercé d’innombrables métiers avant de se consacrer à l’écriture. Auteur de plus de cinquante romans pour la jeunesse, il a publié Les Violettes en 2004 chez Calmann-Lévy.
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Ronald Blunden et Lisa Rosenbaum
Du monde clos d’une base militaire américaine au Japon à la découverte des subtilités et des angoisses de la vie et de l’amour.
1981. Severin Boxx, 17 ans, vit sur une base aérienne à côté de Tokyo, où son père est colonel dans l’US Air Force. Entre le football américain, ses études et ses amis, sa vie se déroule en vase clos, protégée du monde extérieur, ce Japon plein de menaces et de mystères. Le jour où il tombe fou amoureux de la fille du commandant de la base, qui est également son coach de football américain, tout bascule. Métisse, orpheline de mère, consciente de sa beauté et dotée d’une personnalité forte et libre, Virginia Sachiko Kendall cherche à s’affranchir de codes qui l’étouffent en défiant la loi. Subjugué, Severin la suit dans le monde du dehors, au-delà des grilles de la base. Mais devant les crimes qu’elle s’apprête à commettre, il reprend ses esprits. Envoyé aux États-Unis par ses parents, il abandonne Virginia.
On retrouve Severin vingt ans plus tard. Son mariage avec une psychanalyste de la côte ouest bat de l’aile. Volage, veule, désenchanté, il voit sa vie défiler sans que plus rien ne l’anime. Un jour, une carte postale de son ancien coach ranime en lui des braises mal éteintes.
Le monde des militaires et celui du football américain tels que les peint Anthony Swofford, pleins de bruit et de fureur, à la virilité exacerbée, se révèlent incapables de préparer des jeunes gens à la vie. Fermés à ses nuances et à ses mystères, ils vouent toute transgression à l’exclusion et toute émancipation à l’échec. Seul l’amour peut libérer de leur emprise…
Anthony Swofford est l’auteur de Jarhead (Calmann-Lévy, 2004). Fils de militaire, il s’est engagé dans les Marines à 17 ans et a participé à la guerre du Golfe. Cette expérience lui a inspiré ce premier livre, porté à l’écran par Sam Mendes avec Jake Gyllenhaal. Il se consacre à présent à l’écriture. Sachiko est son premier roman.
Avec Une ombre plus pâle, Andrea H. Jappnous replonge dans les enquêtes de Diane Silver, profileuse du FBI, que nous avions découverte au fil de Dans la tête, le venin.
Diane Silver, alcoolique, fumeuse invétérée et accroc aux neuroleptiques depuis le viol et l’assassinat de sa fille Leonor, s’est associée avec Rupert Teelaney, alias Nathan, l’une des plus grosses fortunes de la planète, pour traquer les serial-killers et les éliminer, afin de protéger leurs futures victimes. Diane souhaite avant tout retrouver la «rabatteuse» qui a conduit sa fille jusqu’à son meurtrier. Elle sait pourtant qu’en s’alliant à Nathan/Rupert, elle a choisi le camp de l’illégalité, de l’extrême solitude. Faire justice elle-même. Il ne s’agit pas de vengeance dans son esprit.
Dans un charmant cottage, une fuite de canalisation révèle un charnier. La cave de la maison a été aménagée en cages. Trois cadavres y sont découverts. Enterrées sous les cages, six autres victimes. Diane rassemble les pièces du puzzle et comprend qu’elle a affaire à un couple père-fils qui enlevaient et séquestraient durant des mois ces femmes pour leur satisfaction sexuelle sadique, avant de les laisser mourir de faim et de soif… Mais comment ont-ils réussi à les convaincre de les suivre? Diane se lance donc sur la piste de ces monstres, alors que Nathan traque la rabatteuse.
À Paris, Yves Guégen, qui était jusque-là le seul ami de Diane, tombe sous le charme de Sara Heurtel et de son fils Victor, qu’il a rencontrés au cours de l’enquête sur le meurtre de la fille de Sara, Louise. Mais Nathan veille sur eux, et Yves contrarie ses plans…
Dans ce polar mené tambour battant, Andrea H. Japp nous montre une nouvelle fois son talent à nouer des intrigues haletantes.
Née en 1957, toxicologue de formation, Andrea H. Japp se lance dans l’écriture de romans policiers en 1990 avec La Bostonienne, qui remporte le Prix du festival de Cognac en 1991. Aujourd’hui auteur d’une vingtaine de romans, elle est considérée comme l’une des «reines du crime» françaises. Elle est également auteur de nombreux recueils de nouvelles, dont Un jour, je vous ai croisés, chez Calmann-Lévy, de scénarios pour la télévision et de bandes dessinées.
Traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Elsa Maggion
Un regard drôle et sans complaisance sur les relations mère-fils.
Gillian, Helen et Carol sont amies depuis que leurs fils étaient dans la même classe maternelle. Depuis, ils ont grandi… en quelque sorte. Daniel, Paul et Matt ont la trentaine mais se comportent comme des ados attardés et restent très secrets sur leur vie privée. N’y tenant plus, les trois mamans décident que des mesures d’urgence s’imposent: elles iront s’installer sans crier gare pour une semaine chez leur rejeton! Leur mission: recréer le lien maman-fiston trop distendu à leur goût. Terreur panique chez les garçons. Matt est le rédacteur en chef d’un magazine pour hommes, il ne sort qu’avec des gamines qui ont la moitié de son âge, planque ses sex-toys sous son lit où il n’a pas envie que sa mère passe l’aspirateur… Paul habite en colocation avec plusieurs garçons, il est homo, sa mère s’en doutait, mais elle est très blessée d’apprendre qu’il a préféré se confier à son père plutôt qu’à elle. Et pour cause, elle n’a jamais su l’écouter, lui dit-il. Daniel, lui, ne s’est toujours pas remis de sa rupture avec Erin, une fille que n’appréciait pas sa mère. Il passe ses soirées à lire des romans tristes et à broyer du noir…
Au fil de la semaine, les fils oseront enfin dire à leurs mères ce qu’ils ont sur le coeur depuis longtemps…
William Sutcliffe est né en 1971 à Londres et vit à Edimbourg avec sa femme, Maggie O’Farell et leur fils. Ses romans ont été publiés chez Denoël et repris en 10/18. Le dernier, Vacances indiennes, a remporté un large succès lors de sa parution et a fait l’objet d’une adaptation cinématographique.