La loi a été votée en Décembre dernier, date à laquelle le Gouvernement niait toujours et encore l'état de crise dans le pays et qui explique cette grossière erreur.
Pourquoi grossière?
D'une part, cette mesure créé le mécontentement des travailleurs et réveille les Estoniens: "le gouvernement ignore aveuglément les intérêts des travailleurs".
D'autre part, cette mesure proposée par le parti dirigeant et fortement soutenue par Andrus Ansip afin de réduire les dépenses budgétaires et remplir les conditions d'accès à l'euro a été rejetée par un des membres de la coalition à 3, les Sociaux Démocrates, maintenant expulsés et probablement remplacés par le parti Estonian People’s Union.
Cette mini-crise politique a failli conduire à la démission du PM (demandée du bout des lèvres par le Président) et montre les limites démocratiques de la politique à l'estonienne: "vous n'êtes pas d'accord avec nous, merci au revoir, on va vous remplacer"!
Enfin, et c'est le point le plus inquiétant, cela nuit à l'économie estonienne. Les ressources utilisées pour parvenir à un accord ne sont pas utilisées pour remédier à la crise. Le temps est précieux et l'euro si convoité par le Premier Ministre semble s'éloigner de plus en plus.
Une grève nationale est également prévue le 16 Juin prochain. La manifestation d'aujourd'hui en dira plus sur les intentions des syndicats de rejoigndre le mouvement.