Le Caffé Greco nous attendra !
Nous nous y retrouverons une autre fois
Nous mettrons nos plus belles ailes
Un peu de verts sur les tiennes
pour rappeler la lumière de tes yeux
Un peu de neige sur les miennes
Parce que tu sais combien
ces flocons, messages d’en haut, me mettent en joie
Nous irons à Rome, comme nous l’avions prévu.
Il me faudra attendre d’être aussi légère que toi,
et de rivaliser avec les phalènes,
infatigables amoureuses de la lumière,
qui chaque soir se prennent à leur propre jeu
dans une danse affolée et désespérante de beauté.
Oui nous irons au Caffé Gréco
Parce que nous l’avions décidé.
Et, si ce matin, je suis comme feuille-morte
demain te sachant dans la lumière,
je serais coquelicot aux champs
de notre rencontre inouïe.
Pas d’ifs frissonnants et de bouquets fanés pour toi,
rien que de radieuses prairies,
de passacailles endiablées
ou te pourra tourbillonner en riant,
de ce rire qui aujourd’hui nous manque cruellement.
Vol, vol ma belle amie aux « L » jumelles
promène-toi dans ce ciel éclatant.
Nous suffoquerons encore un instant
Les deux pieds sur cette terre
à l’idée de ne plus t’y croiser
Et si nous ne cessons de penser à Toi
le regard noyé, pardonne nous.
Demain au détour d’un soir d’été tiède et apaisé
face à l’océan, nous te verrons filer, à la nuit étoilée,
espiègle et toujours rebelle.
Alors, vole, vole ma belle amie aux « L » jumelles
Et si ma peine est si violente
C’est parce que je t’aime.
Lise Dest.